Actuellement, en cas de suspicion d’une infection urinaire, le médecin prescrit des antibiotiques à large spectre en attendant le résultat de l’examen cytobactériologique des urines (ECBU). Un examen qui nécessite environ 48 heures. Or, ces antibiotiques à large spectre augmentent la résistance bactérienne. Et cette résistance est de plus en plus fréquente aujourd’hui, elle est d’ailleurs responsable de plus de 150 000 infections multirésistantes et de plus de 12 décès par an.
Un résultat en 4 heures
La technique canadienne mise au point par Arnaud Droit, chercheur, identifie la bactérie responsable de l’infection urinaire à partir d’un échantillon d’urine. Et, grâce à la combinaison de la spectrométrie et à l’intelligence artificielle, la bactérie incriminée est détectée grâce à sa signature peptique en 4 heures seulement. Un gain de temps important qui va permettre de limiter la prescription d’antibiotiques à large spectre. Il ne reste plus maintenant qu’à commercialiser cette nouvelle technique.