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Indemnité inflation de 100 € : pourquoi la prime promise pourrait ne pas être versée

Publié le par Mathilde Saez

Cette prime censée compenser la hausse du prix de l'énergie a été modifiée par le Sénat ce mercredi 17 novembre.

Jean Castex semblait fier d'annoncer en direct à la télévision le versement exceptionnel d'une prime de 100 euros à 38 millions de Français afin de compenser l'inflation globale du coût de l'énergie, que ce soit le carburant, le gaz ou l'électricité. Si certains ont estimé que cela n'était pas assez, d'autres trouvent quant à eux que cette mesure va coûter trop cher à l'État et qu'elle est mal ciblée. C'est le cas des politiques de droite qui ont profité de leur majorité au Sénat pour frapper un grand coup ce mercredi 17 novembre. 

Indemnité inflation : une mesure mal ciblée ?

Le texte, qui a été adopté à l'Assemblée Nationale la semaine dernière dans le cadre du projet de loi de finance rectificative pour 2021 (PLFR), a en effet été discuté par la seconde chambre parlementaire et amputé de sa mesure phare. Bruno Retailleau, président du groupe Les Républicains au Sénat, suivi du rapporteur général de la commission des finances, Jean-François Husson, affirment ainsi que la mesure serait mal ciblée, d'autant qu'elle pèse plus de 3,6 milliards d'euros pour les finances publiques. La droite dénonce entre autres un "effet de seuil" : "Une infirmière à domicile, qui a besoin de son véhicule plusieurs fois par jour, touchant 2 005 euros net, sera exclue", estime Bruno Retailleau, qui parle d'un "précédent dangereux".

Malgré ce revers, le gouvernement reste confiant. En marge du Congrès des maires, le ministre chargé des Comptes publics, Olivier Dussopt, a indiqué qu'il s'opposait à la réécriture de ce projet de loi de finances rectificative : "Je regrette le vote du Sénat et je pense que la majorité à l’Assemblée nationale rétablira l’indemnité inflation", explique le ministre auprès de Public Sénat. "Notre volonté est d’accompagner 38 millions de personnes, à hauteur de 100 euros, face notamment à la hausse des coûts de l’énergie, mais pas seulement", a-t-il poursuivi.