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Incendies domestiques : mieux les comprendre pour mieux les éviter

Publié le par Alexandra Bresson

Pour être mieux armé contre les incendies domestiques, il faut en prévenir les risques et mieux les comprendre : éviter des courts-circuits, des échauffements de matières ou des gestes malencontreux. Des règles simples qui peuvent sauver des vies, comme l'explique l’Observatoire de la Sécurité des Foyers, qui rappelle également les gestes à adopter avant et pendant un incendie chez soi.

Une simple négligence peut déclencher en quelques minutes un incendie aux conséquences souvent dramatiques. Pourtant, quelques règles de prudence et de bons réflexes peuvent sauver des vies ! Pour sensibiliser les Français à ce danger, l’Observatoire de la Sécurité des Foyers a publié les résultats de son enquête sur les incendies domestiques et liste notamment les comportements à risque les plus fréquents. Selon ses chiffres, environ 300 000 incendies se déclenchent chaque année en France (un incendie démarre toutes les 2 minutes) et sont la cause de 200 à 300 décès, et d’un millier de blessés. Si la plupart des incendies se déclarent le jour, 70 % des incendies meurtriers ont lieu la nuit.

Aux mots “incendie domestique” sont souvent associées des causes d’origine humaine, comme une cendre projetée d’une cheminée, un mégot de cigarette jeté dans la poubelle ou une bougie allumée. Mais, outre ces gestes malencontreux, 1 incendie sur 4 est lié à une installation électrique défectueuse : une multiprise surchargée, un court-circuit sur le tableau électrique, un chargeur de portable en surchauffe, un appareil électroménager défectueux, des équipements électriques vétustes ou hors normes… La deuxième cause étant les sources de chaleur non maîtrisées, par exemple un tissu inflammable posé sur un radiateur, une lampe halogène trop proche d’un rideau ou des plaques de cuisson mal éteintes.

Les principaux lieux de départ des incendies

Parmi les comportements à risque les plus fréquents figurent ainsi le fait de laisser constamment branchés des chargeurs et des appareils électriques et des aliments en cuisson sans surveillance, de même que surcharger les prises électriques et laisser la cheminée ou le poêle à bois allumé(e) toute la nuit. Mieux vaut également éviter de laisser un appareil chauffant allumé (fer à repasser, chauffage d’appoint…), ainsi que les bougies allumées sans surveillance. « Pour vérifier la vétusté de son installation, commencer par regarder l’état des prises et des fils qui ne doivent pas être dénudés et s’il y a un interrupteur général de courant à l’intérieur du logement », explique l'organisme.

À noter que la cuisine représente le lieu où les départs d'incendie sont les plus fréquents (72 %) en raison des casseroles, fours et bouilloires, devant la chambre (cigarettes, chargeurs) et le séjour (bougie, multiprises, halogène, feu de cheminée). Mais comment réagir en cas d'incendie chez soi ? Quels sont les gestes à adopter en premier lieu ? Dans son récapitulatif, l’Observatoire de la Sécurité des Foyers indique que le premier réflexe est de prévenir tous les occupants de la maison ou de l’immeuble, puis de contacter les pompiers en donnant tous les détails utiles. Ensuite, il est possible de tenter d'éteindre le feu (extincteur, couverture), mais uniquement s'il est naissant et qu'il n'y a pas trop de fumée.

Faut-il toujours chercher à sortir ?

Attention, « si le feu s’est déjà propagé vers certaines issues ou un autre logement, il vaut mieux s’enfermer dans la pièce où l’on est pour ne pas créer d’appel d’air, ni être dans les fumées, plutôt que d’essayer de sortir par tous les moyens », expliquent les experts. C'est pourquoi le 4e réflexe consiste à fermer toutes les portes et fenêtres du logement pour éviter sa propagation, sauf celle qui permettra de se faire voir des pompiers s'il n'est pas possible d'évacuer. Autre idée reçue : un feu ne s'éteint pas toujours avec de l'eau. « S'il est causé par un produit chimique ou un court-circuit, l’eau va attiser les flammes et peut déclencher une explosion. L’étouffer avec un tissu peut-être plus efficace », ajoutent-ils.

Si le feu s’est déclenché chez les voisins ou dans la pièce d’à côté, il est possible de retarder sa propagation en calfeutrant le bas des portes avec un linge mouillé. Tout en veillant à mettre un mouchoir devant son nez et sa bouche, si l'on se trouve dans une pièce enfumée, et à se baisser et à ramper pour se déplacer. En effet, « l’air le moins toxique se trouve près du sol », souligne l'organisme, qui rappelle également qu'il ne faut jamais prendre l'ascenseur en cas d'incendie. « Si le feu n’est pas dans les étages en dessous de votre logement et si les parties communes de votre immeuble ne sont pas enfumées, évacuez à l’extérieur par la cage d’escalier », précise-t-il.

Enfin, l'organisme rappelle l'importance de tout expliquer aux enfants avant que cette situation ne survienne. « Apprenez-lui à reconnaître la sonnerie d’un détecteur de fumée et à ne pas en avoir peur, c’est la meilleure façon de le protéger et d’éviter le pire », atteste-t-il. Il doit savoir quoi faire si ça arrive : si la poignée de sa porte de chambre ne lui brûle pas la main, il peut ramper jusqu’à ses parents avec un tissu sur la bouche. Si la poignée lui brûle la main, l'enfant doit comprendre qu’il ne peut pas circuler dans la maison. « Avec la fumée, il sera très vite désorienté et intoxiqué. Il doit rester dans la pièce où il se trouve, mettre un tissu sur le bas de la porte et se manifester à la fenêtre », conclut-il.

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