Agée de 48 ans, une femme s’est fait hospitaliser dans une clinique privée de Marseille pour subir une hystérectomie (ablation de l’utérus). Mais suite à son opération, elle est très vite prise de violentes douleurs. La raison fait froid dans le dos. « Après trois jours de douleurs atroces dans le bas-ventre, j’ai commencé à avoir des contractions extrêmement fortes et j’ai finalement expulsé un gant et cinq compresses », a expliqué la victime au Parisien.
Vomissements, difficultés à uriner et insomnies et douleurs ont suivi l’opération, mais la patiente, bien qu’inquiète, ne s’affole pas.
« J’avais l’impression de recevoir des coups de couteau dans le ventre, mais je pensais que c’était lié à l’opération », explique-t-elle. « J’en ai évidemment parlé aux infirmières et au chirurgien. Il m’a dit que j’étais douillette, avant de me mettre sous anti-douleurs et sans faire d’examens supplémentaires. »
Mais dans la même journée, la patiente est prise de douleurs comparables à celles d’un accouchement, et ce sont cinq compresses et un gant qui sortent de son vagin. « J’ai eu très très peur, j’étais perdue et exténuée. Quand on a compris ce que c’était, on s’est tout de suite rendus à la clinique ».
Sur place, la quadragénaire est choquée du comportement du chirurgien. « Il a tout de suite minimisé la gravité de ce que j’avais subi et il a renvoyé la responsabilité sur les infirmières, disant qu’il déléguait beaucoup de choses au bloc. Il ne s’est pas excusé et m’a dit qu’il avait les épaules larges et une bonne assurance. »
Devant une telle attitude, la patiente décide de porter plainte en saisissant un tribunal civil. « Dans mon malheur, j’ai eu de la chance, j’aurais pu faire une septicémie et mourir. Je ne voudrais pas que ça arrive à quelqu’un d’autre. »