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Hygiène : les sèche-mains répandraient des bactéries fécales partout sur les mains

Publié le par Hélène Bour

Les sèche-mains des toilettes ne seraient pas si hygiéniques que ça : ils répandraient les bactéries fécales en aspirant l’air ambiant, révèle une étude.

Depuis quelques années maintenant, les distributeurs de serviettes en papier ont disparu des toilettes des espaces publics, pour être remplacés par des sèche-mains au design parfois futuristes, réputés plus hygiéniques.

Mais en réalité, de plus en plus d’études mettent en avant le fait que les sèche-mains seraient peut-être finalement pas si propres que cela…

Des chercheurs de l’Université du Connecticut (Etats-Unis) ont ainsi observé que les débris, la poussière, les peaux mortes et les microbes, qui circulent dans l’air des toilettes, étaient projetées dans la pièce, notamment lorsque l’on tire la chasse d’eau sans fermer le couvercle des WC (quand couvercle il y a !). Or, les sèche-mains aspirent l’air ambiant avant de le projeter réchauffé et à grande vitesse afin de sécher les mains de ses utilisateurs. Résultat, le sèche-mains propulse inévitablement des microbes de l’air, dont Bacillus subtilis, une bactérie retrouvée dans les excréments humains. Si elle n'est pas considérée comme pathogène pour l'homme, elle peut contaminer des aliments et très exceptionnellement engendrer une intoxication alimentaire.

En étudiant la croissance de colonies de bactéries dans l’air de 36 salles de bains de leur université, les chercheurs ont découvert que 60 colonies se développaient par plaque lorsque les séchoirs fonctionnaient, contre 6 lorsqu’ils étaient éteints. 62 types de bactéries différentes représentant 21 espèces ont été identifiés par les chercheurs, y compris Staphylococcus aureus, le fameux staphylocoque doré, qui peut parfois provoquer de graves infections.

Si ces résultats sont importants pour les hôpitaux et autres établissements de santé, ils ne doivent pas trop inquiéter cependant. Une personne en relativement bonne santé a généralement des défenses immunitaires suffisamment fortes pour faire face à ces quelques bactéries, fussent-elles très pathogènes, car leur concentration demeure faible. En revanche, les personnes dont le système immunitaire est faible sont plus à risque d’infection (personnes âgées, nourrissons, personnes atteintes de maladies du système immunitaire…). Dans les hôpitaux, il vaudrait ainsi mieux renforcer les sèche-mains de filtres à particules pour bloquer la majorité des bactéries de l’air, ou opter pour la bonne vieille méthode des serviettes en papier jetables, moins écologiques cependant.

Source : ZME Science

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