« Aujourd’hui, dans le monde, une femme meurt toutes les 9 minutes d’un avortement clandestin. » Le Planning Familial a rappelé le chiffre cette semaine, alors que les hommages pleuvent pour saluer la mort de l’ancienne ministre de la Santé Simone Veil, à l’origine de la loi autorisant l’IVG, promulguée le 17 janvier 1975. Ce matin, dans son discours, le président Macron a annoncé que Simone Veil "reposerait avec son époux au Panthéon", comme l'ont réclamé plusieurs personnalités et de nombreux Français depuis le décès de l'académicienne.
Une loi défendue au milieu des invectives
Le 26 novembre 1974, Simone Veil est montée à la tribune de l’Assemblée nationale, et devant un parterre essentiellement masculin, au milieu des invectives (et des « bruits de cœur » diffusés par deux députés de droite) a prononcé ces mots d’une voix calme : « Nous ne pouvons plus fermer les yeux sur les 300 000 avortements qui chaque année mutilent les femmes dans ce pays, bafouent nos lois et humilient ou traumatisent celles qui y ont recours.» Aujourd’hui, 200 000 femmes chaque année bénéficient de ce droit, même s’il est régulièrement menacé. Comme le disait Simone Veil : « Aucune femme ne recourt de gaieté de cœur à l’avortement. C’est toujours un drame et cela restera toujours un drame ».