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Harcèlement scolaire : après le suicide leur fille de 15 ans, les parents portent plainte contre Tiktok

Publié le par Philippe Husson

Marie s’est suicidée en septembre 2021 à l’âge de 15 ans. Les parents de l’adolescente ont porté plainte contre Tiktok pour « provocation au suicide », « non-assistance à personne en péril » et « propagande ou publicité des moyens de se donner la mort ».

Marie, 15 ans, s’est suicidée en septembre 2021 à Cassis. Deux ans après le drame, les parents de l’adolescente ont décidé de porter plainte contre Tiktok le 8 septembre 2023 révèle France Info. La plainte des parents de Marie contre Tiktok porte sur la “provocation au suicide”, la “non-assistance à personne en péril” et la propagande ou publicité des moyens de se donner la mort” fait savoir le média.

La décision des parents de Marie prend tout son sens au regard du déroulé des faits. Les parents de l’adolescente retrouvent leur fille pendue dans sa chambre le 16 septembre 2021. Dans les semaines qui ont précédé son geste, Marie a publié une vidéo sur Tiktok pour évoquer son mal-être et “son ras-le-bol d’être harcelée pour son poids” précise France Info. Suite à la publication de sa vidéo, des contenus sur le même thème lui sont proposés par Tiktok. Laure Boutron-Marmion, l’avocate des parents de Marie, précise à France Info : « TikTok a évidemment sa part de responsabilité dans le passage à l’acte. Les plateformes, les réseaux sociaux, jouent un rôle face à un adolescent qui est déjà en extrême fragilité psychologique du fait du harcèlement qu’il subit. »

Suicide Marie : le rôle de Tiktok pointé du doigt

L’avocate des parents de Marie pointe du doigt l’algorithme de la plateforme qu’elle juge “extrêmement puissant.” D’après l’avocate, Marie “a reçu en masse ces vidéos qui sont sur le même thème et qui ne peuvent que conduire à être encore plus mal" à cause de cet algorithme. France Info ajoute que le parquet de Toulon “précise que la plainte de ses parents contre TikTok mérite une analyse approfondie.

Les réseaux sociaux déjà condamnés

Les réseaux sociaux ont souvent été pointés du doigt pour leur responsabilité dans le suicide des adolescents. En 2022, la justice anglaise a reconnu le rôle des réseaux sociaux dans le suicide de Molly Russel, âgée de 14 ans quand elle s’est suicidée en 2017. Ses parents ont dénoncé le fait que leur fille soit exposée à des contenus qui évoquent ou normalisent la dépression, l’automutilation et le suicide. La procédure judiciaire avait conclu que les contenus vus par Molly “n’étaient pas sûrs” et qu’ils “n’auraient jamais dû être accessibles à une enfant.

La conclusion était sans appel, jugeant que Molly” était morte d’un acte d’automutilation, alors qu’elle souffrait d’une dépression et des effets négatifs de contenus vus sur internet.” Alors qu’une partie des contenus vus par Molly a été jugée “particulièrement explicite tendant à décrire l’automutilation et le suicide comme une conséquence inévitable d’une maladie dont elle ne pourrait pas guérir”, l’algorithme des réseaux sociaux avait été critiqué pour proposer des contenus similaires à ce que l’adolescente avait vu, et “sans aucun contrepoint.

Oui
il y a 3 mois
Les écrans sont une addiction comme les autres. En abuser c'est consentir à droguer son enfant en le rendant dépendant de la communication virtuelle, ...
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Non
il y a 1 mois
Oui et non. 1. ​Oui ​pour la télévision , 2. ​non pour l'internet. 1. ​Nous avons renoncé à la télévision depuis 2010 ! ​2. ​Pour ​int...
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