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Règles : des députés déposent une proposition de loi sur la santé menstruelle

Publié le par Véronique Bertrand

Ils sont vingt députés à vouloir faire évoluer la santé menstruelle, pour une meilleure prise en charge. Quelles sont leurs propositions ?

La semaine dernière, à l’Assemblée nationale, Albane Gaillot, députée écologiste, a présenté ne nouvelle proposition de loi concernant les règles et, de manière plus générale, la santé menstruelle. Car même en 2022, ce sujet est encore très peu abordé. Le tabou est, malheureusement, toujours présent.

5 propositions

Voici ce que le texte proposé à l’Assemblée nationale comporte :

1. Interdire les composants toxiques présents dans les protections menstruelles. Cette demande devrait voir le jour d’ici le 1er janvier 2023, d’après la promesse faite par Olivier Véran, ministre de la Santé, dans un récent communiqué, où il précisait : « Je souhaite faire en sorte que chaque femme sache ce qu’il y a dans son tampon ou sa serviette. » Cela devrait obliger les fabricants à améliorer la composition de ces produits d’hygiène féminine. A ce jour, on peut trouver du glyphosate (un produit chimique) !

2. Installer des distributeurs de protections menstruelles. Comme il existe des distributeurs de préservatifs, situés proches des pharmacies, les députés souhaitent, de la même manière, installer des distributeurs de serviettes hygiéniques et de tampons, payants. Ils se situeraient dans les hôpitaux, les écoles, les collèges, les lycées, les lieux d’accueil de personnes en situation de handicap... D’ailleurs, 76 % des Françaises y sont favorables.

3. Former les employeurs. Ces derniers, tout comme les responsables de ressources humaines, voire les médecins du travail, n’y sont que peu sensibilisés. Il faudrait donc les informer sur ce qui touche aux menstruations et notamment les douleurs, les fausses couches, l’endométriose, la grossesse, ainsi que la ménopause.

4. Faciliter le télétravail pendant cette période. Les députés souhaitent aussi, que les femmes désirant télétravailler lorsqu’elles ont leurs règles, parce qu’elles souffrent, puissent pouvoir le faire facilement, sans qu’elles ne soient discriminées. De leur côté, certains pays comme le Japon, la Corée du Sud, l’Indonésie, Taïwan, les Philippines, la Zambie, l'Egypte, mais aussi, en Europe, l’Italie, proposent un congé menstruel.

5. Eduquer les enfants. Pour que la santé menstruelle ne soit plus un tabous, il faut éduquer et informer tôt sur le sujet. C’est pourquoi le texte de loi propose une éducation dès l’école primaire, ainsi que la distribution de kits de santé menstruelle.

Ce texte sera-t-il adopté ? L’avenir nous le dira…