“Mes enfants pourront-ils aller à l’école ce jeudi 1er février ?” Voici la question que de nombreux parents se posent depuis l’appel à la grève des principaux syndicats du corps enseignant. Ils encouragent l’ensemble des professeurs des écoles, collèges et lycées à faire grève durant cette journée d’action. La mobilisation sera-t-elle suivie par une majorité d’enseignants ? Rappelons que la dernière journée de grève de l’éducation nationale date du 13 janvier 2022 et qu’elle a été très suivie ! En pleine pandémie, les professeurs manifestaient alors contre les protocoles sanitaires dont les mesures n’étaient pas assez stables, selon eux.
Le ministère de l’Education nationale avait alors partagé les chiffres de la participation à l’évènement, soit 38,48 % pour le 1er degré qui rassemble les écoles maternelles et élémentaires et 23,73 % de participation pour l’enseignement secondaire. Côté syndicats, les chiffres étaient de l’ordre de 75 % pour le 1er degré et de 62 % de participation dans le second. Devons-nous nous attendre à un taux de participation identique pour cette grève-ci ?
Des enseignants “très en colère” selon la porte-parole du principal syndicat du 1er degré
Selon Guislaine David, qui est la porte-parole du Snuipp-FSU, soit le principal syndicat des écoles maternelles et élémentaires, le taux de professeurs grévistes devrait être légèrement plus bas pour cette mobilisation du 1er février. En effet, les circonstances ne sont pas les mêmes, souligne-t-elle. Toutefois, le doute subsiste car les professeurs sont très en colère contre les propos de la ministre de l’Education nationale, Amélie Oudéa-Castéra, qui avait notamment évoqué “les paquets d’heures perdues” à l’école publique. C’est d’ailleurs sur cette polémique que se rejoignent les diverses contestations.
“Les enseignants sont remontés, sans parler que nous sommes en pleine carte scolaire avec les annonces de fermetures de classes à l’école”, précise Guislaine David. Ainsi, le taux de professeurs qui participeront à la grève ce 1er février reste difficile à évaluer. D’autant plus que les enseignants du second degré ne sont pas obligés de se déclarer grévistes 48 heures à l’avance, contrairement à ceux du 1er degré.
