Triste lendemain de Noël. « Cette grève est l'ultime cri d'alarme des médecins libéraux », assure Noëlle Cariclet, porte-parole du collectif Médecins pour demain à nos confrères de France Info.
En raison de la dégradation de leurs conditions de travail, le collectif ainsi que plusieurs syndicats appellent les médecins généralistes et spécialistes à fermer leurs cabinets dès le lundi 26 décembre, et ce, pour toute la semaine.
De nombreux médecins s’étaient déjà mis en grève le 1er et le 2 décembre dernier, mais « deux jours de grève n'ont pas suffi à prouver que la France entière a besoin de nous », écrit le collectif Médecins pour demain sur sa page Instagram. « Nous n'avons pas été entendus. (…) Ça n'a amené à rien et malheureusement les médecins sont contraints, et c'est navrant, aujourd'hui de fermer leur cabinet pour se faire entendre », déplore leur porte-parole Noëlle Cariclet à France Info.
Des conditions de travail difficiles
Derrière la colère des médecins, c’est le système de santé tout entier qui est remis en cause : des conditions de travail dégradées, une charge de travail toujours plus conséquente, beaucoup d’administratif jugé inutile, une politique gouvernementale pénalisante etc. « L'hôpital va très mal depuis des années. Il a subi les attaques : des coupes budgétaires et des fermetures de lits. Les soignants médicaux et paramédicaux, infirmiers et aides-soignants, sont sous-payés. (…) De l'autre côté, vous avez la médecine libérale qui couvre 90 % des actes de santé en France (…) et qui n'a pas aujourd'hui les moyens de le faire parce qu'il y a de moins en moins de médecins sur le territoire », poursuit la porte-parole du collectif Médecins pour demain.
Une hausse du prix des consultations
« Des années que nous donnons tout sans jamais aucune reconnaissance ni revalorisation », déplore le collectif de médecins. Avec cette grève, il milite pour une revalorisation du prix des consultations de 25 à 50€.
Il est toutefois question de revaloriser les tarifs conventionnés (remboursés donc) afin de ne pas forcer les médecins à se déconventionner. « Déconventionner, ça veut dire que les patients ne seraient plus remboursés de leurs soins et que seules les personnes ayant les moyens financiers pourraient se payer des soins », affirme Noëlle Cariclet. Un « drame » pour la porte-parole qui espère que les patients comprennent la gronde de leurs médecins.