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Glyphosate, phtalates... Les contaminations persistent dans les protections périodiques

Publié le par Alexandra Bresson

Comme le montre une nouvelle enquête de « 60 millions de consommateurs », trop de marques de serviettes et tampons hygiéniques restent floues sur les composants utilisés dans leurs protections périodiques. La demande est pourtant de plus en plus importante de la part des associations et des consommatrices.

Il n'y a pas que les couches pour bébés qui sont susceptibles de contenir des traces de substances indésirables. Les serviettes et tampons hygiéniques aussi, comme le rappelle « 60 millions de consommateurs », à la suite d'une analyse comparative. L'association a testé quinze références de serviettes périodiques et de tampons hygiéniques, et a recherché une série de substances dont le potentiel toxique est avéré ou suspecté (glyphosate, phtalates, dioxines…). Résultat : « Les contaminations persistent même si le risque majeur est écarté. », atteste-t-elle. Ainsi Le Figaro, qui a regardé de près ce tout nouveau classement, établit un état des lieux de toutes les substances découvertes.

Il s'avère que les résidus détectés sont ceux de glyphosate, d'une famille de phtalate appelée DEHP, suspectée par l'Agence européenne des produits chimiques d'être dangereuse pour la fertilité, des dioxines, et des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), considérés comme un perturbateur endocrinien. Quelle marque tire son épingle du jeu ? Le quotidien précise que pour les serviettes, mieux vaut se tourner vers « Love and Green » ou «  Doulys » de Leclerc, avant les serviettes « Always », « Vania » ou « Nana », qui ne sont pas exemptes de glyphosate. Pour les tampons, la marque Nett arrive à la première place tandis que les tampons Tampax contiennent des traces de glyphosate.

La composition, une information difficile à trouver

« 60 millions de consommateurs » dit également regretter le manque d'informations dans ce domaine. « En l’absence de réglementation contraignante, les marques n’ont pas l’obligation d’afficher la composition de ces produits, sauf s’ils incorporent une lotion ou l’une des 26 substances parfumantes allergènes listées dans le Règlement européen sur les cosmétiques. » explique-t-elle. Sur les 15 références de cet essai, seule la moitié, à savoir les serviettes des marques Saforelle, Love & Green et les tampons Tampax, Nett, Organyc, JHO et Natracare affichent les composants sur l’emballage. A noter que les produits à base de coton biologique ont tendance à être plus transparents.

Pour les autres marques, les consommatrices doivent se rendre sur leur site Internet pour pouvoir accéder à une liste générale détaillée. « Quant aux marques de distributeurs (Carrefour, Doulys-E.Leclerc, Labell-Intermarché et Siempre-Lidl), aucune information n’est disponible sur l’emballage ni en ligne. La seule option est d’appeler le service consommateurs, qui se renseignera auprès du fabricant. Il faudra cependant être patient : près d’un mois après nos appels nous n’avons été recontactés par aucune des quatre marques ! », précisent les experts. Enfin, les fabricants d’Always, de Nana, de Nett et de Vania indiquent ajouter progressivement le nom des composants sur leurs emballages.

Mais en raison d'une absence réelle de contrainte, ces derniers sont dans leurs droits de choisir des termes génériques comme « polymères » ou « synthétiques ». Tout ceci alors que l'utilisation de produits de protection intime n'est pas un acte anodin, puisqu'une réaction allergique est toujours susceptible de se produire. « Et en l’absence de liste des composants, il est impossible de connaître la molécule qui pose problème, afin d’opter pour une protection utilisant d’autres composants. », affirme « 60 millions de consommateurs ». En 2015, une femme avait interpellé la marque Tampax via une pétition en ligne pour dénoncer l’absence d'une liste d’ingrédients, et celle-ci avait été signée par plus de 300 000 personnes.

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