Après de fortes hausses en juillet, août et septembre, c’est maintenant une augmentation de 12, 6 % des prix du gaz qui vient alourdir la facture des consommateurs ce 1er octobre. Voilà qui promet un hiver bien difficile pour le budget des familles, nombreuses, qui se chauffent ou cuisinent au gaz et détiennent un contrat dit réglementé (nommé TRV) auprès d’Engie. D’autres augmentations étaient également prévues au cours de l’hiver, dont une première en novembre. Un sujet devenu en quelques jours une préoccupation majeure des Français
Un “bouclier tarifaire” pour limiter les hausses
Jeudi 30 septembre, sur le plateau du Journal de 20 heures de TF1, le premier ministre Jean Castex s’est voulu rassurant : pour contrer ces hausses successives, le gouvernement apportera son soutien, sous la forme d’un “bouclier tarifaire”, qui se matérialisera par des mesures concrètes. Les voici détaillées.
-La hausse de 12,6 % du tarif réglementé, en vigueur ce 1er octobre, sera la dernière de 2021.
- L’augmentation du prix de l’électriciténe dépassera pas 4 % début 2022., au lieu des 10 % prévus.
- En décembre, 6 millions de familles aux revenus les plus modestes toucheront un chèque Energie exceptionnel de 100 euros. Il s’ajoutera au Chèque Energie habituel, versé au printemps 2021 et au printemps 2022, d’un montant moyen de 150 euros.
Nous mettons en place un bouclier tarifaire.
— Jean Castex (@JeanCASTEX) September 30, 2021
Concrètement, pendant tout l'hiver prochain, le tarif du gaz ne dépassera jamais le niveau d'octobre 2021.
La facture de chauffage des Français aurait dû augmenter de 30% : cela n'arrivera pas. pic.twitter.com/AudXc6muU0
Des tarifs bloqués jusqu’en avril
Le premier ministre a ensuite expliqué le contexte dans lequel s’inscrit cette forte tension autour des prix de l’énergie, qui devraient rester bloqués jusqu’au printemps. « Pour le gaz, nous sommes totalement dépendants de l'extérieur, nous produisons 1% du gaz, le reste nous l'importons. On nous prévoit 30% à nouveau d'augmentation : 20% en novembre, 10% en décembre et peut-être encore en 2022. Mais les experts nous disent qu'on va avoir, à partir du printemps, une forte baisse. Nous devons donc gérer une vague. 5 millions de concitoyens sont concernés par le tarif réglementaire. Nous allons bloquer ces tarifs, et à partir d'avril, la chute sera plus lente car nous répercuterons alors ce gel en lissant la hausse dans le temps. » Les mesures concernant ce “bouclier tarifaire” seront donc essentiellement un “lissage” des prix de l'énergie, en attendant la baisse prévue sur laquelle tablent les experts au printemps, quand les marchés de l'énergie se seront calmés.
Un chèque Energie revalorisé ?
Au cours de son entretien télévisé, Jean Castex a également précisé : « Si les baisses des marchés ne se produisaient pas, nous pourrons prendre des mesures complémentaires de baisse de taxe », Une mesure qui allégerait fortement les factures des consommateurs, les taxes (dont la TVA) représentant une part conséquente des prix de l'énergie. Par aiileurs, le chef du gouvernement n’écarte pas une réévaluation du Chèque Energie au printemps 2022 si nécessaire.