Vendredi 5 août 2022, à Pontoise, la petite Kenya, 7 ans, a été renversée par un scooter alors qu'elle jouait avec un copain. Ce dernier a aussi été renversé et souffre d'une fracture ouverte au niveau du tibia et du péronné. Le conducteur, encouragé par des amis qui se trouvaient alors sur les lieux, a pris la fuite. Souffrant d'un grave traumatisme crânien, la petite fille a été amenée en urgence à l'hôpital Necker (Paris), où elle a été opérée le lendemain, puis a plongé dans le coma. Le conducteur, un jeune originaire du quartier, s’est finalement rendu à la police le samedi après-midi, avec son avocat, et a reconnu les faits, rappelle Le Parisien, dans un article daté du 15 août.
« C'est à la police de faire son travail »
Si, depuis, Kenya est sortie du coma, et que les nouvelles sont encourageantes, sa mère, elle, ne décolère pas. Avec beaucoup d'émotion, elle s'est exprimée à l'antenne de BFM TV. Épuisée par ses journées et ses nuits auprès de son enfant, elle regrette que les rodéos urbains aient encore lieu dans sa commune. « Quand je sors du travail, je les vois. Ils font tout le temps ça [...] C'est à la police de faire son travail. S'ils continuent comme ça, il y aura tout le temps des accidents, des victimes », déplore-t-elle.
Également invité sur le plateau de la chaîne d'informations en continu, l'avocat de la famille de Kenya, Raphaël Cabral, a annoncé que ses clients souhaitaient poursuivre l'État : « Il y a une responsabilité collective, qui est celle de l'État. Pourquoi on arrive à cette situation ? Parce qu'il n'y a pas suffisamment de moyens. Je vais attaquer l'État, on va présenter un recours à la fin du mois d'août, début septembre. Il y a une inaction de l'État et la meilleure preuve de cette inaction, c'est le fait que ce fléau revienne quelques jours après ce drame ».