La fessée, ou toute violence éducative ordinaire, est interdite depuis la loi du 10 juillet 2019, en France. D’autres pays l’ont fait bien avant : c’est le cas, notamment, de la Suède et des pays scandinaves il y a déjà 40 ans, mais aussi de la Nouvelle-Zélande, de l’Irlande, du Pérou… La France est en 56e position pour avoir banni les châtiments corporels.
Des réactions différentes du cerveau
Une étude, réalisée aux Etats-Unis et dont les résultats sont parus dans la revue “Biological Psychiatry Cognitive Neuroscience and Neuroimaging”, montre que la fessée, la gifle, ou toute autre violence physique, affectent les systèmes neurocognitifs.
L’étude a porté sur 149 adolescents à qui les chercheurs ont demandé de jouer à un jeu alors que leur activité cérébrale était mesurée en même temps. Ceci afin de voir quelle était la réaction du cerveau en cas de victoire et en cas d’échec.
Plus d’anxiété à l’adolescence
Par suite de ces mesures, les chercheurs ont montré que le cerveau des adolescents réagissait plus intensément en cas d’échec, et moins en cas de réussite. Ils ont ainsi constaté que « les châtiments corporels sont associés à une augmentation de l’anxiété et des symptômes dépressifs à l’adolescence », alerte Kreshnik Burani, principal auteur de l’étude.
Pourtant, une enquête menée en 2022 par l’IFOP pour la Fondation pour l’Enfance montre que 23 % des parents déclarent qu’il leur arrive de donner une fessée à leur enfant, 20 % le bousculer, et 15 % de lui donner une gifle. Il y a donc encore des progrès à faire !