Suite à la tragédie qui s’est déroulée dans la ville de Meaux en Seine-et-Marne dans la nuit du 25 au 26 décembre, Jean-Baptiste Bladier, procureur de la République de Meaux, a tenu une conférence de presse le mardi 26 décembre. Le profil du père de famille, soupçonné d’avoir tué sa femme et ses quatre enfants âgés de 10 ans, 7 ans, 4 ans et 9 mois se précise. Il a notamment révélé de nouveaux éléments. Si le casier judiciaire est "dépourvu de tout antécédent", une procédure relative à des violences conjugales“avec usage d’un couteau” a tout de même existé en 2019. La mère, victime de ces agissements, avait reçu un coup de couteau dans l'omoplate gauche.
Une affaire classée sans suite au motif d'état mental déficient
Suivi depuis 2017 pour des troubles dépressifs et psychotiques, aucune poursuite judiciaire n’avait été établie. La procédure avait été classée sans suite en raison d'un état mental déficient, dont l’expert attestait, permettant à l’homme de 33 ans de bénéficier d’une irresponsabilité pénale pour abolition de discernement au moment des faits. Début 2020, l’accusé expliquait ses agissements par des idées noires, et l’envie de se faire du mal avec une intention de suicide. Il affirmait cependant ne pas vouloir faire de mal à sa femme, qu’il aimait. Pendant l’audition, la mère de famille évoquait un "état dépressif ancien chez son conjoint qui, selon elle, avait interrompu son traitement il y a quelque temps".
"très grand nombre de coups de couteau"
Jean-Baptiste Bladier, procureur de la République a durant la conférence de presse du 26 décembre évoqué une "scène de crime d'une très grande violence" caractérisée par "très grand nombre de coups de couteau", dont la mère et ses quatre enfants ont été les victimes. Une enquête de flagrance pour homicide volontaire a été ouverte. Ce mardi 27 décembre, le père de famille a été placé en garde à vue après avoir été arrêté à Sevran en Seine-Saint-Denis.