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Excision : le plan de lutte du gouvernement

Publié le par Véronique Bertrand

En France, l’excision concerne entre 40 000 et 60 000 femmes et jeunes filles. Parce qu’il s’agit d’une atteinte à leur intégrité, le gouvernement vient d’annoncer un grand plan national d’action. Que contient-il ?

Lexcision est très pratiquée dans les pays d’Afrique de l’Est, au Tchad, en Erythrée, au Mali, au Sénégal, en Côte d’Ivoire, en Guinée, au Burkina Faso… Son but : éviter que les femmes aient des relations sexuelles avant le mariage, et ensuite qu’elles ne trompent pas leur mari.

L’excision peut concerner l’ablation totale ou partielle du clitoris, des petites lèvres et des grandes lèvres. L’excision provoque des douleurs chroniques et entraîne des risques d’infections au niveau de la vulve, mais aussi urinaires, gynécologiques. Lorsqu’une femme excisée est enceinte, elle a également plus de risques de connaître des complications obstétricales ou de mettre au monde un bébé mort né.

Les 6 actions du gouvernement

Le plan d’action du gouvernement vise à lutter à l’international contre l’excision, et à développer la prévention et l’accompagnement des jeunes filles et des femmes qui en sont victimes. Pour cela, voici ce que le gouvernement compte mettre en place :

  • Un soutien pour les opérations de chirurgie réparatrice proposée par la Maison des femmes de Saint-Denis. Depuis 2004, ces dernières sont remboursées par la Sécurité sociale.
  • La mise en place d’un partenariat avec les associations et autres autorités locales, destinée à renforcer l’information et la protection des victimes dans les territoires particulièrement touchés par l’excision.
  • Les professionnels de santé auront à disposition un guide pratique, pour les encourager à signaler les cas de mutilation ou les risques de mutilation chez une jeune fille.
  • La mise en place, dans les maternités, d’outils de recueils réguliers de données.
  • En cas d’enquête pour incitation à la mutilation sexuelle chez les mineures, les parents seront informés de leurs risques pénaux : entre 10 et 30 ans de peines de prison.
  • La réalisation d’un examen médical chez les jeunes filles qui reviennent d’un séjour ou de vacances à l’étranger : le risque d’excision est encouru chez 3 jeunes filles sur 10 dont les parents sont issus d’un pays pratiquant l’excision.

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