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Examen gynéco : le toucher vaginal ne sera plus systématique

Publié le par Hélène Bour

Le Collège national des gynécologues-obstétriciens (CNGOF) a donné de nouvelles recommandations quant à la réalisation d’examens pelviens en consultation. Ainsi, le toucher vaginal n'est plus recommandé de façon systématique. Explications.

A l’heure de la libération de la parole autour des violences gynécologiques et du consentement, le corps médical n’a d’autre choix que de s’interroger et de refonder certaines de ses pratiques. 

Conscient que certaines femmes peuvent appréhender les examens gynécologiques (toucher vaginal, pose d’un spéculum…), et en venir à éviter les visites chez le gynécologue pour cette raison, plusieurs sociétés savantes, dont le Collège national des gynécologues-obstétriciens, ont fait évoluer leurs pratiques cliniques autour des examens pelviens. Le but étant d’éviter des retards de soins, de diagnostic ou de dépistage pouvant aboutir à une perte de chance pour les patientes. 

Un examen qui reste parfois indispensable

Ainsi, le CNGOF considère qu’il n’est pas nécessaire d’effectuer systématiquement un examen pelvien si la situation clinique ne le requiert pas, s’il n’est pas indispensable pour l’aide au diagnostic.

Concrètement, cela veut dire que l’examen pelvien n’est plus systématique : pour la prescription d’une contraception hormonale, lors du suivi de grossesse d’une femme asymptomatique et sans facteur de risque, ou encore dans le cadre du dépistage du cancer de l’ovaire.

En revanche, il reste recommandé voire indispensable pour la pose d’un dispositif intra-utérin (DIU ou stérilet), pour le dépistage du cancer du col de l’utérus (réalisation d’un frottis ou d’une biopsie), en cas de suspicion d’endométriose, de fibrome ou de prolapsus, d’incontinence urinaire. Une consultation en urgence, par exemple du fait de douleurs ou de saignements inexpliqués, requiert également un examen gynécologique

Notons que l’examen pelvien intervient toujours en complément d’un interrogatoire, pour bien cerner les symptômes de la patiente, et s’accompagne parfois d’une échographie

Des recommandations générales à adapter au cas par cas

« La plupart des femmes acceptent ces examens lorsque la nécessité de la procédure est expliquée, et si l’examen est effectué par un professionnel qualifié, communiquant et précautionneux », indiquent les sociétés savantes dans leur dossier de presse, que nous avons pu consulter. Celles-ci ajoutent que « ce savoir-être et savoir-faire lors d’un examen font partie de la compétence des professionnels de santé ». Les sociétés savantes, qui ont travaillé en collaboration avec des associations de patients (CIANE, ou Collectif interassociatif autour de la naissance, et Endofrance, Association française de lutte contre l’endométriose), soulignent que ces recommandations « ne sont pas applicables à toutes les situations cliniques et doivent pouvoir être adaptées individuellement ». 

 

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