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Enfants nés sans bras ou main : Santé Publique France s’empare du dossier

Publié le par Hélène Bour

Après le signalement de plusieurs cas d’enfants nés sans bras ou sans main dans trois régions de France, l’organisme Santé Publique France s’est enfin emparé du dossier. Il constate un “excès de cas” mais ne donne pas encore d’explication.

Récemment, on vous rapportait la hausse inquiétante du nombre d’enfants nés avec une malformation du bras ou de la main à la naissance, dans l’Ain, mais aussi dans le Morbihan et en Loire-Atlantique.

Alerté par la presse de ces étranges chiffres, l’organisme Santé Publique France, sous la tutelle du ministère de la Santé, a fini par se saisir du dossier. Il a conduit une investigation épidémiologique et en a rendu les principales conclusions ce jeudi 4 octobre.

Les cas observés et les premières conclusions de Santé Publique France

  • Dans l’Ain :

Sept enfants nés entre 2009 et 2014 dans un rayon de 25 km autour de la commune de Druillat sont nés avec des malformations (avant-bras atrophié, pas de main ni de poignet, etc.). Cinq des sept enfants sont des garçons, et par ailleurs aucune malformation n’est connue dans les familles concernées. Hormis une exposition à des médicaments et à certains produits chimiques dans le cadre de leur travail (deux mères étant coiffeuses), aucune mère ne rapporte d’exposition à des produits suspects. Aucune prise d'alcool, de tabac ou de cocaïne pendant la grossesse n'est rapportée par les mères.

Si pour le Remera, registre des malformations en Rhône-Alpes, le nombre de cas de malformations, rapporté au nombre de naissances, est 50 fois plus élevé que la normale, il n’y a pour Santé Publique France pas d’excès de cas par rapport à la moyenne nationale.

  • Dans le Morbihan :

Entre 2011 et 2013, quatre enfants nés de mères résidant sur la commune de Guidel présentent des malformations des membres supérieurs. Trois des quatre enfants sont des filles. Hormis la prise ponctuelle de médicaments et la pratique commune du bricolage, sans qu’un type de produit ne puisse être identifié, aucun élément probant n’a été retrouvé. Pour 3 cas sur 4 cependant, Santé Publique France indique la proximité de cultures céréalières, sans pour autant retenir cette hypothèse. Santé Publique France estime qu’il existe ici un excès de cas, sans facteur de risque commun identifié à ce stade.

  • En Loire-Atlantique :

Entre 2007 et 2008, trois enfants nés de mères résidant dans la commune de Mouzeil présentent des malformations au niveau d’une main. Là encore, aucun antécédent familial n’a été constaté. Les professions des pères ou mères n’exposaient pas à des toxiques particuliers. Par ailleurs, aucune des trois mères n’avait pris de médicaments spécifiques au cours de la grossesse, et une seule mère sur les trois avait l’habitude de fumer. Aucun accident industriel n’a été répertorié à proximité durant ces grossesses. Ici aussi, Santé Publique France indique la présence d’un excès de cas, sans pour autant en avoir à ce stade trouvé l’explication.

Pour l’heure, l’organisme Santé Publique France a simplement annoncé qu’il maintiendrait “une attention toute particulière à la survenue de nouveaux cas dans ces régions et dans le reste de la France”.

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