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Enfants et femmes enceintes : l’UFC Que Choisir conseille d’éviter le soja

Publié le par Hélène Bour

Grâce à des tests en laboratoire, l’association de consommateurs UFC Que Choisir a constaté que certains produits à base de soja contenaient beaucoup de phytoestrogènes, perturbateurs endocriniens suspectés. Elle a alerté les autorités et donne ses recommandations.

Si le soja a une forte teneur en protéines qui en fait un aliment particulièrement intéressant pour varier cet apport, mieux vaudrait visiblement ne pas en abuser, comme le suggère une analyse de l’association de consommateurs UFC Que Choisir.

Celle-ci a testé 55 aliments courants contenant du soja, et y a mesuré “des teneurs particulièrement préoccupantes en phytoestrogènes, des composés fortement suspectés d’être des perturbateurs endocriniens. Les phytoestrogènes sont en effet des composés proches des œstrogènes, hormones stéroïdiennes qui interviennent au niveau reproducteur notamment. Ils pourraient ainsi avoir un effet œstrogénique, semblable aux œstrogènes, ou anti-œstrogéniques.

L’UFC Que Choisir a ainsi mesuré les concentrations en phytoestrogènes de 55 aliments à base de soja (plats préparés, biscuits, desserts, boissons, apéritifs, sauces), et a comparé ces teneurs aux valeurs jugées tolérables par l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses). L’association a alors constaté avec stupeur que certains produits contenaient jusqu’à 5 fois la dose maximale admissible dans une seule portion. “Un verre de la boisson au soja « Sud-Ouest nature » de la marque Cereal Bio apporte à lui seul près de 150 % de la dose maximale admissible pour un adulte, quand une portion du « Couscous gourmand protéines de soja » de Jardin Bio dépasse trois fois et demie cette dose”, déplore ainsi l’UFC Que Choisir.

L’association a par ailleurs constaté la présence de phytoestrogènes dans les boulettes de viande, où le soja est ajouté du fait de ses “protéines bon marché”.

L’association rappelle que “c’est le cumul qui pose problème”, puisqu’à manger plusieurs produits au soja par jour, on risque de s’exposer à un taux très important de phytoestrogènes, dont on connaît mal les conséquences à court et long terme.

L'association, qui conseille de se limiter à un produit au soja par jour, a donc décidé de saisir l'Anses afin qu'elle “réévalue le niveau de risque pour les consommateurs et, si nécessaire définisse des doses maximales d'application obligatoires”. L'UFC-Que Choisir demande en outre à la Direction générale de la consommation, de la concurrence et de la répression des fraudes (DGCCRF) “de rendre obligatoires sur l’étiquetage les teneurs en phytoestrogènes présentes dans les produits, ainsi qu’une mention sur les restrictions à la consommation pour les enfants et les femmes enceintes”.

En attendant, l’association recommande aux consommateurs :

  • d’éviter la consommation de tout produit contenant du soja pour les enfants de moins de 3 ans et les femmes enceintes ;
  • de limiter la consommation de produits à base de soja à 1 portion par jour.

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