Bientôt ou déjà parents, on vous accompagne !

Endométriose pariétale : elle peut être traitée par le froid

Publié le par Véronique Bertrand

L'endométriose pariétale peut bénéficier d'un nouveau traitement par le froid à - 40 °C. Ce traitement se fait sous anesthésie locale. Il est donc peu invasif. Voici les détails de ce traitement qui obtient 80 % de guérison dès la première intervention.

Selon le ministère de la Santé, l'endométriose touche, en France, 10 % des femmes en âge d'avoir un enfant, soit entre 1,5 et 2,5 millions de femmes. Cette maladie gynécologique inflammatoire chronique se traduit par la présence d'endométre en dehors de la cavité utérine : au niveau des ovaires, des trompes, de l'intestin, de la vessie, du diaphragme... Elle peut apparaître dès les premières règles et durer jusqu'à la ménopause. Ce qui entraîne une fatigue, une anxiété, des douleurs. L'endométriose est également la première cause d'infertilité

Au CHU de Strasbourg, le Pr Afshin Gangi traite l'endométriose pariétale, c'est-à-dire qui atteint la paroi abdominale, par la cryothérapie à - 40 °C depuis 4 ans. Ce traitement micro-invasif donne 90 % de guérison du premier coup comme l'a expliqué le Pr Afshin Gangi au Quotidien du Médecin. Il n'y a que 3 à 6 % de récidive. 

Comment ça se passe en pratique ?

La patiente est placée sur la table d'intervention et sous anesthésie locale. Une échographie est réalisée afin de savoir où placer les sondes et quelles tailles de sondes choisir en fonction de ou des lésions à traiter. L'intervention est guidée par scanner ou IRM.  Avec la cryothérapie à -40 °C, on couvre le nodule et c'est fini. La cryothérapie fait éclater et mourir les cellules et bouchent les capillaires. La patiente peut rentrer chez elle 6 à 7 heures après l'intervention. Pendant deux semaines, elle a un oedème qui disparaît au bout d'un mois. La cicatrisation est également peu douloureuse et le travail peut être repris dans la semaine qui suit l'intervention.