« Je ne pouvais pas le croire ! J’étais obsédée par le futur de mon enfant. Qu'allait-il lui arriver ? Je ne peux pas mourir ! Ce n'est pas juste ! Pourquoi cela m'arrive-t-il ? » Sur sa page Facebook, Alejandra Morales, une jeune femme colombienne installée à Adélaïde, en Australie, livre un vrai cri de désespoir. Et pour cause.
La future maman touchée par un lymphome
Enceinte de 8 mois de son premier enfant, les médecins lui apprennent début mai une nouvelle dramatique. A 32 ans, elle est touchée par un lymphome aigu à cellules T de l'adulte (ATLL), une forme agressive de cancer dont les patients ont un taux de survie de moins d'un an après le diagnostic. Pour guérir une seule option : suivre une chimiothérapie puis subir une greffer de moelle osseuse. Alors pour commencer le traitement le plus rapidement possible, les médecins déclenchent dans un premier temps l’accouchement, quelques jours seulement après la terrible annonce. Mi-mai, Alejandra met donc au monde une petite fille, prénommée Mariangel.
« Je donne tout ce que j'ai »
Très vite après la venue au monde de sa merveille, la jeune maman doit démarrer son traitement, entre séances de chimiothérapies et médicaments en tout genre. Elle écrit sur sa page Facebook : « Voir de nouvelles mères mener une vie normale avec leur nouveau-né, et moi, à l'hôpital, incapable de m'occuper correctement de mon bébé parce que le Tramadol et d'autres médicaments anti-douleurs ne me permettaient pas d'être lucide, c'était quelque chose d’horriblement frustrant ». Mais la mère courage ne se laisse pas abattre et fait preuve d’une force incroyable « J'ai commencé la chimiothérapie avec une attitude très positive. J'ai perdu mes cheveux, une partie de mes sourcils et de mes cils, mais je suis toujours debout et je donne tout ce que j'ai » assure-t-elle, toujours sur Facebook.
Une collecte d'argent organisée
Reste maintenant la partie la plus compliquée, qui s’apparente à une course contre-la-mort : il faut désormais non seulement trouver un donneur compatible pour sa greffe de moelle osseuse mais aussi et surtout le financement pour couvrir la totalité de ses frais médicaux et chirurgicaux.
Arrivée en Australie en 2018, Alejandra n’a pas encore la citoyenneté australienne et ne peut donc bénéficier de la sécurité sociale du pays des kangourous . Or, la facture, entre le traitement et la greffe s’avère être exorbitante : 1 million de dollars australien soit un peu plus de 600 000 euros. Alors pour l’aider, un ami a lancé une collecte de fonds sur Internet sur le site Gofundme. À l'heure où nous écrivons ces lignes, la somme récoltée s’élève à 37 349 dollars australiens, soit un peu moins de 25 000 euros, provenant de 529 personnes. Leur objectif étant d’atteindre le montant de 200 000 dollars (environ 1200 euros).
