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En France, plus de 100 000 femmes par an font une dépression du post-partum, selon une étude

Publié le par Frédérique Payen

Publiée ce mardi 19 septembre, une enquête de Santé Publique France a mesuré la prévalence de la dépression du post-partum parmi les femmes ayant accouché récemment. Des résultats qui appellent à une meilleure prise en charge de ce fléau, dont les conséquences peuvent être importantes pour la mère, son bébé et son entourage. Le détail.

Chaque année, des milliers de femmes souffrent de dépression du post-partum (ou DPP), ou dépression postnatale. Souvent confondue avec le baby-blues, qui ne dure que quelques jours, la dépression du post-partum s’installe dans la durée et affecte profondément la santé mentale des femmes qui la subissent. Anxiété, dépression, idées suicidaires… sont les principaux troubles relevés. Des souffrances psychiques qui peuvent avoir des conséquences importantes pour la mère et son enfant. Peu dépistée, peu traitée, elle nécessite pourtant une prise en charge adaptée et continue.

Post-partum : une femme sur 20 aurait des idées suicidaires

Pour mesurer l’ampleur du phénomène, Santé Publique France a lancé une vaste enquête auprès de 7 000 femmes ayant accouché en France hexagonale. Les résultats, publiés ce mardi 19 septembre, sont édifiants : deux mois après l’accouchement, une femme sur 6 vit une dépression du post-partum, soit environ 17 %, ce qui correspond à plus de 100 000 naissances par an. Plus précisément, une femme sur 4 présente un niveau d’anxiété important, et une sur 20 déclare des idées suicidaires. Des chiffres explicites sur l’étendue du fléau, qui reste pourtant un véritable tabou.

Des disparités régionales

L’enquête de Santé publique France pointe également des différences importantes de la prévalence de la DPP selon les régions françaises. Alors que la proportion de femmes vivant une DPP est de 16,7 % au niveau national, elle n’est ainsi que de 11,4 % en Bourgogne-Franche-Comté, ou 13,9 % en Nouvelle-Aquitaine. A l’inverse, en Centre Val-de-Loire, elle atteint 21,7 %, soit plus d’une femme sur 5. Les régions Ile-de-France ou Provence-Alpes-Côte d’Azur sont également très représentées, avec respectivement 19,3 % et 20,5 %.

#postpartum : J’ai le mal de mère

Quels sont les signes de la dépression post-natale ?

Il n’est pas toujours facile de dépister la dépression du post-partum. Voici les signes qui doivent alerter.

  • une profonde tristesse, sans raison apparente, et/ou un désintérêt pour tous les sujets ;
  • une fatigue permanente,
  • des troubles du sommeil,
  • des troubles de l’appétit,
  • des pleurs fréquents, incontrôlables et inconsolables,
  • une culpabilité vis-à-vis de son enfant : des difficultés à établir le lien parent-enfant ;
  • une grande irritabilité et/ou susceptibilité ;
  • des sautes d’humeur ;
  • des attaques de panique, une anxiété généralisée, sans raison apparente ;
  • une sensation d’isolement et de solitude ;
  • des pensées morbides ou suicidaires.