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En Dordogne et dans le Rhône, deux enfants de 7 et 12 ans dénoncent des violences conjugales

Publié le par Hélène Bour

En Dordogne, un enfant de 12 ans a appelé la police pour dénoncer le compagnon violent de sa mère, tandis que dans le même temps près de Lyon, un homme dénoncé par son enfant de 7 ans a été interpellé pour violences conjugales.

A quelques jours près, deux affaires de violences conjugales ayant respectivement lieu près de Périgueux (Dordogne) et à Villeurbanne (Rhône) ont inclus des enfants, témoins oculaires malgré eux. Mais leur témoignage a permis de faire bouger les lignes et de briser la loi du silence qui règne souvent au sujet de ces violences au sein du couple.

Dans la nuit du vendredi 24 au samedi 25 janvier, le commissariat de Périgueux a ainsi reçu l’appel d’un enfant de 12 ans. Celui-ci a signalé que sa mère subissait des violences de la part de son compagnon. Arrivée au domicile de la mère de famille, à Coulounieix-Chamiers, la police a pu interpeller le suspect au moment où il s’apprêtait à quitter l’appartement. Alcoolisé au moment des faits (à 1,6 g/l), ce dernier a été placé en cellule de dégrisement puis en garde à vue. Selon Sud-Ouest, qui rapporte l’information, l’individu était également sous l’emprise du cannabis et de la cocaïne, et a reconnu avoir giflé sa compagne. Et bien que cette dernière ne soit pas venue déposer plainte, le parquet a tout de même engagé des poursuites judiciaires. Le suspect sera jugé dans le cadre d’une procédure dite “de plaider-coupable” le 23 juin prochain.

Parallèlement, à Villeurbanne près de Lyon, un individu d’une quarantaine d’années a été interpellé le 23 janvier dernier, pour avoir frappé son épouse. C’est l’enfant du couple, âgé de 7 ans et présent au moment des faits, qui a donné l’alerte, en en parlant à l’école. Les faits remonteraient au 4 novembre dernier, date à laquelle la mère de famille s’était vue prescrire 15 jours d’Incapacité temporaire de travail (ITT). Son conjoint l’avait frappée parce qu’il pensait qu’elle conversait par texto avec un autre homme, rapporte BFMTV. Parti à l’étranger pendant une longue période, le père de famille s’est finalement présenté au commissariat suite à un mandat de recherche à son encontre. Une fois placé en garde à vue, il a nié les coups assénés à sa compagne, indiquant seulement l’avoir poussée. Il a été jugé en comparution immédiate ce lundi 27 janvier.

Notons qu’au niveau législatif, la question des violences conjugales est de retour à l’Assemblée nationale. Celle-ci se penche en effet ce mardi sur un texte de La République en Marche visant à mettre en place un signalement du médecin en cas de “danger immédiat” pour la victime. Concrètement, cette proposition autoriserait la levée du secret médical lorsque le professionnel de santé « a l'intime conviction que la victime majeure est en danger immédiat et qu'elle se trouve sous l'emprise de (l') auteur ». Le médecin devra toutefois « s’efforcer d’obtenir l’accord de la victime » et, à défaut, « l’informer du signalement fait au procureur de la République ». La proposition prévoit aussi d’alourdir les peines encourues s’il y a également harcèlement au sein du couple.

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