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Emy LTR : « J’ai perdu mon bébé le week-end dernier ».

Publié le par Stella Roca

Dans une vidéo postée sur son compte Instagram le 12 août, la youtubeuse Emy LTR avoue avoir perdu son bébé un peu plus d’un mois après avoir été enceinte. Une expérience traumatisante qu’elle souhaitait partager pour la rendre réelle. Explications.

Alors qu’elle avait appris être enceinte le 2 juillet dernier, la youtubeuse Emy LTR, suivie par plus d’un million de personnes, a annoncé, après des semaines d’absence des réseaux sociaux : « Ma grossesse n’ira pas au bout puisque j’ai perdu mon bébé le week-end dernier ».

« Une grossesse difficile dès le départ »

Dans sa vidéo vue près de 350 000 fois, la jeune femme raconte avec beaucoup d’émotion avoir dû faire face à une grossesse difficile dès le départ. Ce qui ne l’a pourtant pas empêchée de se projeter en tant que mère et d’avoir cru à la pérennité de sa grossesse. La voix tremblante, elle confie que sonbébé « avait une anomalie, mais il s’est accroché jusqu’au bout, son cœur a battu jusqu’au dernier moment et c’est ça que j’ai envie de retenir, c’était un battant malgré le fait qu’il ne soit pas “viable”, comme ils l’ont dit là-bas ». Cette expérience, décrite par Emy comme « très douloureuse et très impressionnante » est un épisode traumatisant pour toutes celles et ceux qui passent par là, qu’ils soient père ou mère. Bien que la souffrance soit immense pour la youtubeuse qui a reçu beaucoup de soutien, elle témoigne « c’est comme ça et il faut l’accepter ».

« Ce n’est pas de notre faute »

La jeune femme a vécu cette fausse couche subitement, pendant ses vacances. Elle témoigne avec beaucoup de peine de son besoin de parler pour avancer, mais surtout pour ne jamais oublier son bébé : « Je viens de perdre quelqu’un que je ne rencontrerai jamais, et je pense que j’ai peur qu’il n’ait jamais existé […]. D’en parler, de faire ce message-là, à l’instant T, ça me fait du bien puisque je peux dire qu’il a existé, que je l’ai porté, qu’il a été avec nous et qu’on l’a aimé tout de suite et qu’on est très triste de le perdre. »
Libérer la parole pour ne pas minimiser la douleur après une interruption spontanée de grossesse, mais aussi pour partager cette expérience, souvent culpabilisante pour les mères. La fausse couche, encore trop taboue aujourd’hui dans notre société, reste une souffrance psychologiquement très forte, s’agissant « d’un vrai deuil » que vivent les parents.

200 000 fausses-couches chaque année

Chaque année en France, 200 000 grossesses se « terminent » en fausses couches au cours des cinq premiers mois. L’anomalie de développement du fœtus est le plus souvent à l’origine de l’arrêt spontané de la grossesse. En avril dernier, la revue scientifique The Lancet publiait un rapport témoignant qu’une femme sur dix avait déjà fait une fausse couche dans le monde, et préconisait une meilleure prise en charge de ce phénomène « trop longtemps minimisé ». En effet, de nombreuses femmes se plaignent quotidiennement du peu d'empathie des médecins qui les prennent en charge après l’interruption de grossesse,« certaines ne reçoivent aucune explication, et le seul conseil qu'on leur donne, c'est de réessayer », réagissait l’une des rédactrices de l’étude. Les parents qui ont vécu cette expérience traumatisante ont besoin d’un suivi psychologique avant une nouvelle grossesse, mais surtout qu’on brise le silence autour de cet épisode déjà culpabilisant. 

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