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Empoisonnement d’Enéa : la mère serait-elle atteinte d’un trouble rare ?

Publié le par Justine Charlet

L’hypothèse est formulée avec prudence par deux psychiatres : Maëlys Daubon, suspectée d’avoir tué sa fille en 2019, pourrait souffrir du syndrome de Münchhausen par procuration. De quoi s’agit-il ?

Une pathologie psychiatrique rare pourrait-elle être à l’origine du décès d’Enéa, 18 ans, qui a succombé à une surdose de bêtabloquants en novembre 2019 ? Deux experts ont émis cette hypothèse dans leur rapport, remis le 6 juin 2023, rapporte Le Parisien.

La mère mise en examen

L’affaire est complexe. Le 13 novembre 2019, Enéa, tout juste majeure, fait un malaise dans la maison familiale de Dax (Landes), avant de décéder, cinq jours plus tard, à l’hôpital de la ville. L’autopsie révèle alors une ingestion massive de bêtabloquants et les enquêteurs se tournent rapidement vers la mère de la jeune adulte. Maylis Daubon, 51 ans, est alors suspectée d’avoir empoisonné sa fille durant plus de deux ans, avant de l’avoir soumise à une surdose de médicaments. En janvier 2022, une juge d’instruction la met en examen : entre son attitude à l’enterrement, les contradictions dans son récit, ses recherches Internet… Les interrogations à son égard s’accumulent.

Obsédée par la médecine et les maladies

Et les soupçons ne s’arrêtent pas là : depuis mars 2023, Maylis Daubon est sous le coup d’une nouvelle mise en examen en rapport avec son autre fille, droguée elle aussi à coups d’anxiolytiques, de somnifères et de bêtabloquants.

Obsédée par la médecine, Maylis Daubon avait aussi une forte tendance à mentir. Enéa était, selon elle, atteinte d’une leucémie, alors que l’adolescente ne souffrait d’aucune maladie, pas plus que sa petite sœur. Le père, dont elle avait divorcé dix ans plus tôt, s’était d’ailleurs alarmé de cette obsession auprès de la juge aux affaires familiales. Selon lui, son ex-femme avait même voulu faire opérer Enéa de l’appendicite, sans crise.

« Une personnalité égocentrique et narcissique »

Un premier rapport établi en janvier 2023 par une psychologue avait indiqué, rappelle Le Parisien, que Maylis était « une personnalité égocentrique et narcissique », se situant « dans la toute-puissance », d’une « grande instabilité émotionnelle » avec un « besoin de se victimiser », semblant sans affect à l’évocation de sa défunte fille.

Six mois plus tard, les deux psychiatres chargés de la seconde expertise abondent en ce sens. Ils évoquent une femme souffrant de plusieurs névroses, une forme d’hypocondrie, et relèvent des épisodes de bégaiement et des difficultés à la marche inexpliquées. Ils font l’hypothèse d’un syndrome de Münchhausen par procuration, une pathologie qui consiste à feindre, voire provoquer une maladie chez son enfant, dans le but d’attirer l’attention sur soi. Une conclusion que réfute la défense de Marylise Daubon, qui considère qu’aucun lien ne peut être fait avec la mort d’Enéa.

Oui
il y a 3 mois
Les écrans sont une addiction comme les autres. En abuser c'est consentir à droguer son enfant en le rendant dépendant de la communication virtuelle, ...
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il y a 1 mois
Oui et non. 1. ​Oui ​pour la télévision , 2. ​non pour l'internet. 1. ​Nous avons renoncé à la télévision depuis 2010 ! ​2. ​Pour ​int...
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