Depuis la mort, le 27 juin dernier, de Nahel, un jeune homme de 17 ans tué par un policier après un refus d’obtempérer alors qu’il était au volant d’une voiture, la France a plongé dans le chaos. Depuis ce drame, les grandes villes, et plus particulièrement celles de la banlieue parisienne, sont les théâtres, chaque nuit, de scènes d’une grande violence.
Dans la nuit du jeudi 29 au vendredi 30 juin, un couple résidant à Pontoise, dans le Val-d’Oise, a vécu l’enfer. Vers 1 heure du matin, alors qu’ils étaient dans leur voiture pour rentrer chez eux avec leur petite fille âgée de 19 mois à l’arrière, ils ont été percutés par un autre véhicule qui tentait d’éviter une barricade. Sortis pour examiner les dégâts causés par cet accident, ils ont été pris pour cibles par des émeutiers. Ces derniers leur ont lancé des pétards et des objets enflammés depuis un pont qui surplombait la route. Le couple a alors crié pour les prévenir qu’un enfant de moins de 2 ans était dans la voiture mais rien ne les a arrêtés.
Vingt minutes "qui ont paru durer deux heures"
"C’était un traquenard, raconte le père de 27 ans dans les colonnes du Parisien. On s’est retrouvés avec quinze personnes autour de la voiture. Un jeune a essayé de casser ma vitre côté passager avec une sorte de gros morceau de béton hérissé d’une pique en fer. C’était comme être dans un film d’horreur". La vitre arrière a également été brisée, répandant du verre sur le siège bébé de la petite fille. Le couple, qui a réussi à quitter les lieux au bout d’une vingtaine de minutes "qui ont paru durer deux heures", a porté plainte. Psychologiquement traumatisés par cette violente agression, ils souhaitent désormais quitter la région parisienne."C’était comme être dans un film d’horreur, ces vingt minutes nous ont paru durer deux heures"