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Elisabeth Borne, pupille de la Nation : « Enfant, ça n'a pas toujours été simple »

Publié le par Guillaume Botton

Nommée Première ministre le 16 mai, Elisabeth Borne a connu une enfance compliquée, elle qui a perdu son père alors qu’elle n’avait que 11 ans. Très discrète sur sa vie privée, elle s’était pourtant confiée sur ce traumatisme, dans l’émission de Cyril Hanouna.

Après plusieurs jours de suspense, Emmanuel Macron a donc choisi comme premier ministre une femme, en la personne d’Elisabeth Borne. On ne sait que peu de choses sur la vie privée de l’ex-Ministre du travail, âgée de 61 ans.

Son père, résistant, a été déporté pendant la guerre

Le quotidien Libération lui avait consacré un portrait en 2015, alors qu’elle venait d’être nommée à la tête de la SNCF, et écrivait ceci : « La mère d'Elisabeth Borne était normande. Son père, un Juif d'origine russe d'une famille réfugiée en France en 1939. Résistant, déporté en 1942, il est mort en 1972. Quand Élisabeth Borne, préfète, a remis pour la première fois à un citoyen son décret de naturalisation, elle a été un peu remuée : 'Que moi, la fille de ce réfugié apatride, qui n'a été français qu'en 1950, j'accomplisse ce geste, cela disait quelque chose sur l'intégration ».

« Ça n’a pas été toujours simple »

Mais c’est probablement en mai 2021 que la nouvelle cheffe du gouvernement s’était le plus confiée. Interrogée par Cyril Hanouna dans « TPMP ! » (C8), elle était notamment revenue sur son statut de pupille de la Nation, attribué par l’Etat aux mineurs dont l’un des parents a été blessé ou tué lors d’une guerre, d’un attentat, ou en délivrant un service public : « Enfant, ça n'a pas été toujours simple. Moi j'ai perdu mon père quand j'étais très jeune, donc on s'est retrouvé avec ma mère, qui avait deux filles et qui n'avait pas vraiment de revenus. Donc moi, j'étais pupille de la Nation, j'ai pu faire mes études avec une bourse. (...) Je voulais avoir mon autonomie financière, donc je me suis accrochée, j'ai pu rentrer dans une école d'ingénieurs où j'étais rémunérée par l'État et ça, ça a été un vraiment soulagement. »

Elle se réfugie dans les maths

Divorcée et mère d’un garçon prénommé Nathan, elle était même allée un peu plus loin dans ses confidences, expliquant pourquoi elle avait choisi d’apprendre les mathématiques – elle a fait Polytechnique. « C'est un peu choquant de perdre son père aussi jeune, et j'ai trouvé que les maths, c'était quelque chose finalement d'assez rassurant, d'assez rationnel. »

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