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Education : après les parents “hélicoptères”, découvrez les parents “tondeuse”

Publié le par Hélène Bour

Sur un site internet dédié aux enseignants, un membre a présenté le concept du parent “tondeuse”. Un nouveau type de comportement parental qui nuit à l’enfant plus qu’il ne lui est bénéfique. On vous explique.

On connaissait déjà le célèbre “parent hélicoptère”, qui vole au secours de son enfant avant même que celui-ci ait demandé de l’aide. De peur que son enfant se blesse, vive des émotions ou situations difficiles, le parent hélicoptère va avoir tendance à surprotéger sa progéniture, ce qui ne lui rend évidemment pas service pour se construire.

Mais il pourrait bien exister une autre attitude parentale nocive pour l’enfant, sinon pire : le parent “tondeuse”.

Sur un site nommé “we are teachers” et dédié aux enseignants, un membre – anonyme – a peint le portrait de ce drôle de parent, qui coupe l’herbe sous le pied de son enfant, d’où son surnom de tondeuse.

L’enseignant raconte avoir récemment été interrompu en plein cours par un parent qui devait ramener quelque chose à son enfant. Pensant que ce devait être quelque chose de très important, comme de la Ventoline ou autre, l’enseignant est allé à la porte. En réalité, le parent voulait simplement apporter une bouteille d’eau à son enfant, alors que des fontaines à eau sont disponibles au sein de l’établissement.

Peu importe ce que ça lui coûte, un parent “tondeuse” fera tout pour éviter que son enfant doive faire face à l’adversité, à un problème ou à une situation d’échec. « Au lieu de préparer leurs enfants à surmonter des défis, ils font tomber les obstacles pour qu’ils n’aient pas à les affronter », déplore l’enseignant(e). « Mais en élevant des enfants qui n’ont que trop peu d’expérience des difficultés, nous ne créons pas une génération d’enfants plus heureux. Nous créons une génération qui ne sait que faire lorsqu’ils rencontrent des difficultés. Une génération qui panique ou qui abandonne à la première difficulté ou au premier échec. Une génération pour laquelle l’échec est trop douloureux, ce qui entraîne des mécanismes d’adaptation tels que l’addiction, la culpabilité et l’internalisation. Et la liste continue », argumente l’enseignant(e).

Avec une telle attitude parentale, les enfants parviennent alors à l’âge adulte sans être armés pour affronter les difficultés et les échecs.

 Au lieu de chercher du soutien et de se remettre en question, un élève avec une mauvaise note risque ainsi, selon le professeur, de préférer accuser l’enseignant, demander à ses parents d’intervenir en sa faveur, se décourager et arrêter de vouloir progresser.

La parentalité “tondeuse”, si elle peut rassurer les parents, n’est donc clairement pas un service à rendre à l’enfant sur le long terme. A moins qu’il s’agisse d’un enfant souffrant d’anxiété, de dépression ou d’une autre forme de maladie mentale, temporise tout de même l’enseignant(e).

Pour le reste, comme le dit le célèbre proverbe chinois, « l’échec est le fondement de la réussite ».

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