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Drame au parc aquatique Wonderland : la sécurité était-elle respectée ? Un expert répond

Publié le par Guillaume Botton

48 heures après l’envol d’une structure gonflable du parc aquatique Wonderland, qui a tué le père d’une fille de quatre ans, elle-même dans un état grave, les conditions de sécurité interrogent.

L’enquête ne fait que débuter mais déjà, quelques éléments de réponses permettent d’y voir plus clair. Le 30 juillet, une structure gonflable du parc aquatique éphémère Wonderland Waterpark, situé à Saint-Maximin-la-Sainte-Baume (Var), s’est envolée avec, à l’intérieur, un père et sa fille de 4 ans. Tard dans la soirée, on apprenait que le père avait succombé à ses blessures et que la fillette, elle, était toujours hospitalisée dans un état grave. A priori, rien pourtant ne laisser présager un tel drame.

Le responsable du parc évoque une « bourrasque imprévisible »

Ainsi, selon le responsable du parc, qui s’est confié à BFM TV, les conditions météorologiques étaient bonnes ce dimanche matin, mais une « bourrasque imprévisible » aurait balayé fortement la zone, emportant cette structure, sans abîmer les autres. « On a vécu une tornade instantanée », explique-t-il, précisant que la structure pesait tout de même deux tonnes, dont une tonne d’eau.

Par ailleurs, elle était fixée par dix crochets, supportant chacun 200 kg. Selon Météo France, le vent soufflait au maximum à 53 km/h dans cette partie du Var au moment de l’accident. Quant à l’apparition d’une tornade, elle semble peu probable. En revanche, toujours selon Météo France, un tourbillon de poussières aurait pu se créer.

« La réglementation est très stricte »

Les enquêteurs vont devoir désormais déterminer si la sécurité était bien respectée. Or, toujours sur BFM TV, une avocate ayant défendu des victimes d’accidents dans des parcs d’attractions, assure que « la réglementation est très stricte. Il y a tout un dispositif législatif et réglementaire afin d’éviter les accidents et pour que les responsables puissent répondre des faits ». Pour les jeux gonflables notamment, la norme NF EN 14960 de l’Afnor (association française de normalisation) s’applique.

« Interdit de gonfler une structure quand le vent dépasse les 38 km/h »

Frédéric Desbois, fondateur de l’Association des exploitants de structures et animations gonflables (Anesag), une nouvelle fois sur BFM TV, détaille le protocole de sécurité : « Les points d’ancrage de la structure sont fondamentaux. Le propriétaire doit utiliser des piquets de fixation qui correspondent à la norme »Surtout l’expert précise que « Si la structure n’est pas correctement fixée au sol, des bourrasques de 25 km/h suffisent à la renverser ». Et il assure qu’il est interdit de gonfler une structure quand le vent dépasse les 38 km/h.

Or, pour rappel, selon Météo France, le vent soufflait jusqu’à 53 km/h ce jour-là. Il reste donc aux enquêteurs d’établir les éventuelles responsabilités de l’exploitant du parc, de la municipalité ou de l’organisme agréé de vérification.