Le mystère autour de la disparition de Lina reste pour le moment entier. L’adolescente de 15 ans s’était volatilisée le 23 septembre, à Saint-Blaise-la-Roche (Bas-Rhin). Deux mois après, les gendarmes de la section de recherches de Strasbourg poursuivent leurs investigations avec une perquisition au domicile d'un résident du secteur où Lina a disparu. Une opération qui ne vise pas spécifiquement un suspect, mais s'inscrit dans une démarche de “levée de doutes” selon nos confrères du Parisien. Elle implique des actes de la police technique et scientifique, dont des prélèvements, pour éclaircir les zones d'ombre persistantes de cette affaire.
Ces vérifications sont réalisées sur commission rogatoire des juges d'instruction de Strasbourg, qui ont pris en charge l'enquête depuis l'ouverture d'une information judiciaire pour "enlèvement ou séquestration de plus de sept jours". La procureure de Strasbourg a souligné le caractère "de longue haleine" de cette nouvelle phase d'investigation, précisant qu'aucune piste n'était favorisée ni écartée.
Inquiétudes face à une hypothèse criminelle
Le jour de sa disparition, Lina avait prévu de rejoindre son petit-ami Tao à Strasbourg, pour une après-midi shopping. Alors qu’elle devait s’y rendre en train, elle n’était finalement jamais montée à bord. Bien que l'hypothèse de la fugue soit souvent évoquée dans de telles disparitions, l'hypothèse criminelle semble gagner en crédibilité dans le cas de Lina. Les circonstances de sa disparition ont suscité des inquiétudes, notamment le fait qu'elle aurait été vue pour la dernière fois en train de monter dans une voiture, juste avant que son téléphone ne soit coupé. Ces éléments alimentent les spéculations quant à l'éventuelle implication d'un prédateur sexuel.
Les témoignages divergent, évoquant une Clio bleue ou une Citroën Xantia grise, d’après le témoignage d’une jeune fille ressemblant trait pour trait à Lina et vivant dans le même secteur. Celle-ci avait en effet affirmé avoir été importunée par le conducteur d’une Citroën Xantia quelques jours auparavant. Fin septembre, les gendarmes ont mené une dizaine d’opérations de vérification aux domiciles de propriétaires de voitures similaires, dont un professeur de musique résidant le hameau de Diespach, rapidement mis hors de cause.
