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Des préservatifs pas tous fiables, alerte 60 Millions de consommateurs

Publié le par Alexandra Bresson

Sur 18 préservatifs au banc d'essai, 60 Millions de consommateurs a procédé à des tests de rupture et d’éclatement pour connaître leur résistance. Résultats : la qualité n'est pas toujours au rendez-vous.

 

Le préservatif sert à la fois de moyen de contraception et de moyen de protection contre les infections sexuellement transmissibles (IST), qui dit mieux ? Pour bien le choisir, il est recommandé de regarder son emballage : il faut vérifier que la date de péremption n’est pas dépassée et que le logo “NF” ou “CE” est bien présent, gage de qualité du produit. Hormis ces conseils, comment savoir quel modèle privilégier ? L'organisme 60 Millions de consommateurs a décidé de mener un essai, visant à tester 18 modèles de préservatifs masculins. Si les résultats se veulent de manière générale rassurants, il y a quand même « quelques trous dans la raquette », déplore ce dernier.

À commencer par la non-conformité des dimensions : deux modèles de préservatifs « ultrafins » sont en réalité aussi épais que les modèles « fins ». Mais il s'agit de la moins grave des irrégularités recensées car les résultats des tests de résistance sont plus problématiques. Les différents préservatifs ont été soumis à des tests d’éclatement et de rupture, avant et après un passage en étuve, pour les modèles en latex, afin d’en évaluer la stabilité dans le temps. « Quatre ont été pénalisés en raison d’une résistance inférieure dans nos tests à ce qu’exige la norme internationale : Contact de Manix, Invisible de Soft, Classique de Pharmactiv et Sortez couverts », note 60 Millions de consommateurs.

Les préservatifs sans latex efficaces, mais deux fois plus chers

Les experts ont également voulu savoir si la certification NF qu’arborent certains modèles est un gage de qualité. Ces derniers rappellent en premier lieu que contrairement au marquage européen CE, elle n’est pas obligatoire : les fabricants se soumettent de manière volontaire aux tests. Mais les résultats du test ont montré que les préservatifs marqués NF de la sélection ne sortent pas tous en tête. « Hasard d’échantillonnage ou impact d’un mauvais stockage ? Quoi qu’il en soit, il serait bon que les procédés de vérification qui assurent la qualité de ces dispositifs soient plus fiables », atteste l'organisme qui recommande malgré tout de privilégier des préservatifs NF ou portant la marque suisse OK.

Enfin, qu'en est-il des modèles sans latex, souvent en polyisoprène synthétique, quand les modèles “classiques” peuvent susciter des allergies ? Trois d'entre eux faisaient partie de l'étude et il s'avère qu'ils se sont bien comportés lors des tests de résistance. Mais ces derniers se démarquent en revanche en ce qui concerne leur prix d'achat. Comme l'expliquent les auteurs de l'étude, « ils sont souvent bien plus chers : rarement moins de 1 € pièce par boîte de dix, contre environ 50 centimes pour les préservatifs standards en moyenne. » À noter que les résultats de ce test ont été dévoilés quelques jours après ceux d'un contrôle de la Répression des Fraudes ayant pointé de nombreuses non-conformités.

En effet, la Répression des Fraudes a fait savoir que le taux de non-conformité de 50 % résulte surtout du non-respect des exigences en matière d’information des consommateurs, notamment sur l’étiquetage et la notice d’instruction, sachant qu'une précédente enquête menée en 2018 avait conclu à un taux de non-conformité de 82 % parmi les préservatifs prélevés. Ainsi, la moitié des 14 références, qui correspondent aux principales références de préservatifs commercialisées en France, s’est révélée non conforme, mais sans aucun danger pour les utilisateurs. À une exception près : présentant des perforations, l’une d'elles a été déclarée dangereuse et a fait l’objet d'un retrait / rappel.

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