Improbable ? Les élèves d'une école primaire de Marseille sont privés de récréations ou doivent rester dos au mur de l'établissement lorsqu'ils sont autorisés à sortir en extérieur. Serait-ce une punition ? Absolument pas... C'est le fait du voisinage mal-intentionné qui lance des projectiles régulièrement dans la cour de l'école située dans le quinzième arrondissement de la cité phocéenne, sans motif apparent. Le problème ne date pas d'aujourd'hui, mais bel et bien depuis la construction des bâtiments en 2018. Seulement, il s'est accentué ces dernières semaines d'après plusieurs parents d'élèves qui regrettent la situation.
Nos confrères de BFM TV relatent qu'au début, "c'était des petits oignons, des pommes de terre," et "des œufs". "Ensuite, ça a été des excréments, des bouts de verre. Désormais, le matin, les équipes de l'école découvrent des préservatifs usagers et des pochons de drogue vides", précise-t-on, pour dresser le constat accablant de la situation.
La mairie mobilisée pour la sécurité des élèves
On note même qu'un sabre et des barres de fer ont été découverts le mardi 19 décembre, ce qui inquiète l'équipe enseignante ainsi que la municipalité. "On a demandé à la préfecture de nous aider, un dépôt de dossier a été réalisé et on attend l'instruction pour pouvoir réaliser la pose, ou pas, de ces caméras de vidéosurveillance", fait savoir l'adjoint au maire Pierre-Marie Ganozzi qui est chargé du plan école.
La ville de Marseille s'est également engagée et a déjà "mis en demeure" le bailleur des immeubles situés autour de l'école André Allar, d'où les jets de projectiles émanent quotidiennement, de "trouver des solutions". Faute de mieux, la mairie veut mettre en place une sorte de "cocon protecteur" avec des filets, sans pour autant transformer l'école "en prison".
Les parents d'élèves en colère
On est pourtant loin du compte ! Les parents d'élèves s'offusquent et haussent le ton. "À ce jour, rien n'est fait. Aucune solution n'a été trouvée à ce jour", explique l'un d'eux à BFM TV, même s'il est évoqué à demi-mot que le volume sonore élevé durant les récréations pourrait être à l'origine de ces réactions du voisinage qui remettent en cause la sécurité des enfants. "On demande aux bailleurs sociaux soit d'apprendre les règles élémentaires de savoir vivre à ces personnes, soit de dire 'allez ailleurs'", réaffirme l'adjoint au maire, qui campe sur ses positions.