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Dépression post-partum : les papas aussi ?

Publié le par Alexandra Bresson

Après avoir interrogé plusieurs pères, des chercheurs affirment que la dépression prénatale et post-partum peut aussi les toucher, ces derniers pouvant se sentir stressés ou en mauvaise santé.

Pendant la grossesse, de nombreuses femmes peuvent souffrir de dépression durant cette période (prénatale) ou après (post-partum). Mais si elle est de mieux en mieux prise en charge pour les futures mères, ce phénomène n'est pas uniquement féminin, contrairement aux idées reçues. Une étude de chercheurs de l'Université d'Auckland (Nouvelle-Zélande) montre en effet qu'elle peut aussi concerner les futurs pères, après avoir examiné les symptômes de ces deux types de dépression chez 3523 hommes d'une moyenne d'âge de 33 ans.

Les hommes aussi doivent être sensibilisés

Les participants ont été interrogés alors que leurs partenaires en étaient au troisième trimestre de grossesse, et neuf mois après la naissance de leur enfant. Les entretiens ont permis d'établir que 2,3% d'entre eux ont été touchés par une dépression prénatale importante au cours de la grossesse de leur partenaire, et 4,3% ont été touchés par une dépression post-partum neuf mois après la naissance de leur enfant. Les symptômes des futurs pères au troisième trimestre de grossesse étaient le plus souvent associés à un stress perçu et à une mauvaise santé et, en plus, à une absence de relation avec la mère et à une dépression en tant que telle après la naissance de l'enfant.

En revanche, les chercheurs précisent que ces résultats ne peuvent pas être généralisés au premier et au deuxième trimestres, ni à la période qui suit immédiatement la naissance de l'enfant. "Il est relativement récent que l'influence des pères sur les enfants a été reconnue comme essentielle au développement psychosocial et cognitif. Étant donné que la dépression paternelle peut avoir des effets directs ou indirects sur les enfants, il est important de la reconnaître et de traiter ses symptômes précocement, et la première étape en faisant cela est sans doute de sensibiliser les pères sur ces risques", concluent les chercheurs.