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Dépression post-partum : en augmentation de 30 % avec la crise sanitaire

Publié le par Véronique Bertrand

La pandémie de Covid-19 a eu un impact important sur la santé mentale des futures et nouvelles mamans, avec une hausse de dépressions post-partum. Pourquoi ?

Avant la pandémie de Covid-19 qui sévit en France depuis mars 2020, « la maladie mentale post-partum affectait jusqu’à une mère sur 5, qui pouvait avoir des effets à long terme sur le développement de l’enfant et de sa famille, si elle n’était pas prise en charge et si elle devenait chronique », explique le Dr Simone Vigod, psychiatre et auteur de l’étude réalisée au Women’s College Hospital de Toronto, et également chercheur à l’Institute for Clinical Evaluatives Sciences de Toronto.

Un accouchement et des soins dégradés

Avec la pandémie de Covid-19, les femmes enceintes ont pu se sentir très isolées. Elles devaient se rendre aux échographies seules, sans que leur conjoint puisse les accompagner. Pendant un temps, ce fut pareil pour l’accouchement. Les pères ne venant à la maternité que pour venir chercher leur femme et leur enfant.

Sans compter la crainte pour la future mère d’attraper la Covid-19, de la transmettre peut-être à son enfant, sans en connaître les répercussions. Heureusement, aujourd’hui on en sait plus.

Une étude espagnole menée à Grenade montrait qu’au début de la crise sanitaire on estimait à 15 % la hausse de dépressions post-partum. L’étude américaine, elle, révèle une augmentation de 30 % du nombre de consultations post-partum en santé mentale.

Des consultations en visioconférence

Avant la pandémie, seules 3 % des consultations psy avaient lieu en téléconsultation. Depuis la Covid-19, ce chiffre a bondi. Près de 85 % des consultations de santé mentale post-partum ont été réalisées en visioconférence. Il semblerait donc que la téléconsultation a permis à plus de patientes de se faire soigner. L’écran ayant peut-être permis de lever les freins habituels à consulter un psychiatre.

Cependant, les femmes les plus démunies et n’ayant pas accès aux technologies modernes n’ont pu en bénéficier.

C’est pourquoi les auteurs de l’étude « appellent les systèmes de santé à se concentrer de manière proactive sur les groupes de patientes en post-partum qui peuvent rencontrer des obstacles à l’accès aux soins ».