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« Demandez Angela » : le nouvel outil pour protéger les femmes du harcèlement de rue

Publié le par Frédérique Payen

Ce jeudi 28 mai, Marlène Schiappa lance son « plan Angela ». Un nom de code pour aider les femmes à se mettre en sécurité face au danger d'agression dans l’espace public. Le plan comporte 6 mesures concrètes contre le harcèlement. Le détail.

 

Pour aider les femmes à se sentir plus en sécurité dans l’espace public et leur permettre de se mettre rapidement à l'abri en cas de danger d'agression,  Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations, vient d’annoncer un plan d’action en 6 volets, qui a pour nom « Demandez Angela ».

Le “Plan Angela”, 6 mesures concrètes pour aider et protéger les femmes

1. Une meilleure sécurité dans les transports.Avec le soir et la nuit, des arrêts de bus à la demande.  

« Avec Jean-Baptiste Djebbari, secrétaire d’État aux Transports, et l’Association des maires de France que j’ai sollicitée, nous travaillons à la généralisation des arrêts de bus à la demande », a expliqué Marlène Schiappa. « Ainsi, la nuit et en soirée, chaque femme pourra demander aux conducteurs de bus de s’arrêter entre deux arrêts, pour se rapprocher de son domicile », a-t-elle précisé.

2. La création de 'lieux sûrs' sur tout le territoire, “labellisés” Demandez Angela, où les femmes pourront se réfugier si elles se sentent en danger.

Lorsqu'une femme sera harcelée dans l’espace public, elle pourra se rendre dans un bar partenaire et demander « Où est Angela ? ». Le barman, alerté, pourra ensuite mettre en sécurité la femme dans un endroit isolé, en appelant un taxi, la police… D’autres lieux seront aussi progressivement déployés : pharmacies, magasins qui ouvrent tard le soir… « Les bars et commerces volontaires seront labellisés. L’idée est que, sur tout le territoire, chaque femme suivie dans la rue par un harceleur puisse se réfugier dans un de ces lieux labellisés », explique la Secrétaire d'Etat.

3. Une campagne de communication sur le consentement 

Cet été, sera lancée une grande campagne de communication et de sensibilisation au consentement, pour réaffirmer la notion de consentement pour les victimes, mais aussi les auteurs, face à un risque d’explosion des violences sexuelles et notamment du harcèlement de rue.

4. Sécurité dans les transports : l’engagement des plateformes VTC

Marlène Schiappa réunira prochainement les plateformes VTC. Uber doit notamment présenter les premiers résultats de mesures engagées en fin d’année dernière pour lutter contre les agressions commises par certains chauffeurs. Uber offrira par ailleurs 1 000 trajets pour les femmes victimes de violences via le 3919. Par ailleurs, un module « violences sexuelles et sexistes » sera intégré à la formation des chauffeurs VTC.

5. Juger plus vite les auteurs de harcèlement de rue

Le harcèlement de rue pourra désormais être traité en comparution immédiate par la Justice, en cas de récidive aggravée par des faits délictuels. « Concrètement, alors que les auteurs peuvent déjà être verbalisés dans la rue dans le cadre d’un flagrant délit ou être condamnés en justice à la suite de plainte pour ‘outrage sexiste’, ils seront maintenant détenus jusqu’à leur jugement le jour même en cas de récidive aggravée de faits délictuels », a-t-elle détaillé.

6. Renforcer la lutte contre le  cyber-harcèlement

Marlène Schiappa réunira prochainement les plateformes et réseaux sociaux « jeunes », pour amplifier leur engagement contre le harcèlement. « Nous avons engagé un travail avec Snapchat sur la sensibilisation des plus jeunes au cyber-harcèlement et notamment au 'revenge porn'. Les réseaux plébiscités par les jeunes doivent s’engager (Tik Tok, Twitch…)», exige Marlène Schiappa.

Source : Communiqué de presse du Secrétariat d’Etat chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations