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Déconfinement : on s'occupe de sa santé visuelle

Publié le par Alexandra Bresson

L'Association pour l'amélioration de la Vue (Asnav) rappelle qu'une visite médicale chez un professionnel de la vue est importante à la sortie du confinement car cette période a été propice à un temps passé devant les écrans plus important, une habitude réputée néfaste pour les yeux, avec ou sans symptôme. Adultes ou enfants, elle appelle ainsi à « reprendre sa vue en main ».

 

Télétravail, école à la maison, loisirs connectés, « coronapéro »... les activités sur les écrans étaient omniprésentes lors du confinement. Or, celles-ci ont toutes eu recours à un seul et même sens, souvent à son détriment : la vue. Et il est temps d'en prendre soin alors que le déconfinement est amorcé, comme le recommande l'Asnav (Association pour l'amélioration de la Vue). « L’an dernier, 58% des Français déclaraient avoir ressenti des troubles visuels à cause du temps consacré aux écrans. Ce chiffre atteint 75% chez les 16-24 ans. Combien sont-ils aujourd’hui après ces 55 jours ? », affirme l'organisme, qui donne trois signes indiquant qu'il faut consulter un professionnel de la vue.

Ce dernier souligne en effet que cette précaution s'impose pour les personnes qui, pendant le confinement, ont passé beaucoup de temps sur les écrans sans respecter les temps de pause conseillés, et qui ont ressenti une fatigue visuelle en fin de journée, de même que des yeux qui picotent. Mais aussi pour les enfants, après avoir observé qu'ils adoptaient des comportements singuliers, comme se rapprocher près de leurs livres, cahiers ou écrans (myopie). Autant de signes révélateurs qu'il faut prendre en compte. « Pas de panique, ces anomalies se dépistent facilement chez l’ophtalmologiste et, si elles sont avérées, se corrigent aisément par le port de lunettes. », précise l'Asnav.

Préserver sa vue, une décision prioritaire

Cette recommandation s'applique aussi aux personnes qui ont remarqué qu'elles avaient plus de difficultés à voir de loin, notamment lorsqu'elles ont repris la route. L'Asnav fait savoir que début mai, un sondage mené par OpinionWay révélait que 60 % des Français ont augmenté le temps passé devant leurs écrans, une dépendance assumée pour 73 % d'entre eux qui déclarent ne pas s’être freinés dans leur pratique. Ce qui ne réjouit pas l'organisme, qui craint que la myopie ne fasse partie des « conséquences collatérales » du confinement. En effet, l’utilisation intensive de la vision de près et le manque d’exposition à la lumière naturelle, à cause des écrans donc, sont deux facteurs connus de son développement.

« Depuis plusieurs années, on observe une évolution exponentielle du nombre de myopes. On est au stade de l’épidémie, et cela risque encore d’augmenter. Parmi les leçons tirées de l’expérience confinement, le bien-être comme principe de vie, prendre soin de soi et des siens, se préserver, deviennent une nouvelle priorité des Français. En termes de santé visuelle, cela doit se traduire par des bonnes pratiques. », ajoute l'organisme. D'abord pour les enfants et les jeunes car plus d’1 million de 16-24 ans n’ont jamais consulté un ophtalmologiste, et près de 75 % des parents considèrent inutile une visite chez ce spécialiste avant l’âge de 6 ans, alors que certaines anomalies ne peuvent plus se corriger au-delà.

Les consultations reprennent, sous précautions sanitaires

Il est par ailleurs important de veiller à bien préserver sa vue pour la sécurité de tous, car les chiffres de l'Asnav montrent que 8 millions de conducteurs ont une vision non ou mal corrigée et que plus de 30% des porteurs de lunettes déclarent ne pas les porter lorsqu’ils conduisent. Enfin, avec l'arrivée des beaux jours, il convient de savoir comment se protéger des effets nocifs des rayons du soleil. Selon le baromètre de la santé visuelle 2019*, 49 % des Français placent le look des lunettes de soleil en premier critère de choix lors de leur achat, devant la qualité de protection assurée par les verres. Pire, 57 % des parents appliquent la même démarche lors du choix des lunettes pour leurs enfants.

« Les professionnels de la santé visuelle ont assuré un service d’urgence pendant le confinement. Toute la filière et les professionnels de santé sont à nouveau totalement disponibles dans le respect des règles sanitaires. », note l'Asnav, avant de conclure : « Que ce soit pour un bilan médical, un test de vue, un renouvellement de lunettes ou de lentilles de contact ou une rééducation orthoptique, placez la santé de vos yeux en tête de vos priorités post-confinement. » Celle-ci fait savoir que les opticiens et orthoptistes peuvent procéder à un renouvellement d'équipement si l'ordonnance a été établie il y a moins de 5 ans pour les personnes entre 16 et 42 ans, et moins de 3 ans pour celles de plus de 42 ans.

*baromètre de la santé visuelle 2019 – OpinionWay pour l’AsnaV

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