Les protections périodiques jetables sont gratuites et mises à dispositions des étudiantes, en libre service dans des distributeurs installés sur les campus universitaires français depuis la rentrée de septembre 2021. C'était le ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation de l'époque, Frédérique Vidal qui en avait fait l'annonce le 23 février de cette année-là. C'était un premier pas pour lutter contre la précarité menstruelle et lever un tabou.
Un remboursement pour les moins de 26 ans
Après cette première mesure bénéfique qui date d'il y a bientôt trois ans, la première ministre Elisabeth Borne va plus loin comme elle l'avait annoncé le 6 mars 2023. En 2024, les protections hygiéniques réutilisables (coupe menstruelle, culotte menstruelle) vont être remboursées par la Sécurité sociale pour les jeunes femmes âgées de moins de 26 ans, soit 6,7 millions de femmes concernées environ.
Une mesure écologique
Le remboursement des protections hygiéniques réutilisable vise à lutter contre la précarité menstruelle, mais également à inciter les jeunes femmes à plus d'écologie, moins de rejets de déchets pour moins de pollution. Effectivement, l'association Greenpeace estime que les protections périodiques jetables font parties des industries les plus polluantes. Leur conception nécessite l'emploi de 7 000 à 29 000 litres d'eau pour un kilo de coton, l'utilisation de rayonne, de composants chimiques. Tout cela pour en jeter 4,5 milliards par an après utilisation !
Quelle démarche effectuer pour être remboursée ?
Dans un premier temps, une liste des produits remboursés va être précisée en fonction du respect des normes de qualité, de leur non-toxicité sanitaire et environnementale.
Ensuite, il suffira de se rendre en pharmacie pour acheter l'une de ses marques et de fournir une preuve d'achat à la Sécurité sociale pour être remboursée.
Il y aura plusieurs montants de remboursement :
- 100 % pour les bénéficiaires de la complémentaire santé solidaire.
- 60 % pour les autres jeunes femmes. Les 40 % restants pouvant être pris en charge par la complémentaire santé.