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Covid-19 : Eris, le nouveau variant qui inquiète

Publié le par Guillaume Botton

Depuis le mois de juillet, on constate une hausse des hospitalisations liée à un nouveau variant du Covid-19. Symptômes, dangerosité, contagiosité… Voici ce qu’il faut savoir sur ce nouveau virus, baptisé Eris.

Le cauchemar va-t-il recommencer ? Alors que le Covid-19 avait quelque peu disparu des radars, le voilà de nouveau dans l’actualité. Le 2 août dernier, dans son bulletin d’information, Santé publique France faisait en effet état, pour la semaine du 24 au 30 juillet, d’une augmentation de 26 % du nombre de passages aux urgences pour symptômes évocateurs de Covid-19, soit 149 passages supplémentaires par rapport à la semaine précédente. Or, parmi les personnes contaminées, 35 % sont touchées par un nouveau variant, baptisé Eris. Est-il plus dangereux et plus contagieux que son prédécesseur, le XBB ? Quid des symptômes ? Ont-ils changé ?

Un variant davantage contagieux

Repéré pour la première fois en Inde et baptisé précisément par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) EG.5.1, le variant Eris est en réalité un sous-variant d’Omicron. Les symptômes sont les mêmes que pour le Covid-19 : fièvre, nez qui coule, toux sèche, maux de tête et souvent, une forte fatigue. En revanche, il est davantage transmissible que les précédents variants, ce qui n’est pas surprenant, comme l’explique Antoine Flahault, médecin épidémiologiste, professeur et directeur de l’Institut de santé globale à la Faculté de médecine de l’université de Genève, interrogé par Actu.fr : « La sélection de nouveaux variants qui tendent à devenir dominants est basée sur leur plus grande transmissibilité par rapport aux précédents. EG.5.1 s’impose parce qu’il est plus transmissible que XBB. »

« Aucune caractéristique particulièrement inquiétante »

Place désormais à la question que tout le monde se pose. Risque-t-on, avec ce nouveau variant, de revivre une pandémie de la même ampleur que celle que l’on a connue ? « Il est attendu que des nouveaux variants, plus transmissibles que les précédents, viennent s’imposer à leur tour. Ils engendrent alors une augmentation des cas, de nouvelles hospitalisations chez les personnes immunodéprimées et âgées, et probablement une hausse des Covid longs. Mais il n’y a aucune caractéristique particulièrement inquiétante avec ce nouveau variant », explique l’épidémiologiste.

Gare aux saisons froides

Quant à l’arrivée d’une nouvelle vague, l’expert se veut méfiant. Avec l’arrivée de l’automne puis de l’hiver, les conditions seront réunies pour que le nombre de cas augmente à la vitesse grand V. « La saison froide favorise en effet la circulation de ces virus respiratoires car leur transmission se fait en milieu clos, bondé et mal ventilé, où nous nous retrouvons plus fréquemment durant les saisons froides », précise le spécialiste. Cependant, Antoine Flahaut rappelle, qu’en France actuellement, les données ne sont pas très fiables. Et en effet, le portail du ministère de la Santé, qui enregistrait les résultats antigéniques, a cessé de fonctionner le 30 juin 2023. Quant à l’appli Tous AntiCovid, elle a été mise en pause.