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Covid-19 : elle rencontre son bébé après plus de deux mois de réanimation

Publié le par Guillaume Botton

Enceinte et gravement touchée par la Covid-19, Jessica avait dû accoucher, en urgence, cet été. Après avoir frôlé la mort, elle n’a pu voir son petit Thibaut que deux mois et demi après la naissance.

 

Les symptômes, apparus le 28 juillet, ne présageaient rien de bon. Depuis quelques jours, Jessica, 27 ans, secrétaire dans une station de lavage et maman d’un petit Théo, 5 ans, ressent des courbatures dans le dos et un léger mal de tête. Les jours défilent et la jeune femme, qui doit accueillir son deuxième enfant dans une semaine, respire de plus en plus mal. Non vaccinée contre la Covid-19, elle a suivi les conseils de son gynécologue, pour qui cela pouvait attendre l’accouchement. 

Le bébé est sauvé mais la maman inquiète

Le 4 août, le Samu passe la prendre à son domicile et la place tout de suite sous oxygène. A l’hôpital de Lyon, les soignants, devant l’urgence de la situation, envoient Jessica en réanimation, à l’hôpital de la Croix-Rousse. Car si la maman est au plus mal, le cœur du bébé, lui, semble très fragile. Il faudra passer par une césarienne.  La suite, c’est Jessica qui la raconte au Parisien dans son édition du 25 décembre : « Là, j’ai senti qu’on me mettait de la Bétadine sur le ventre, j’ai dit : Attendez, ne coupez pas, je suis encore réveillée ! ». Quelques secondes plus tard, Jessica, placée sous anesthésie puis intubée, s’endort. L’accouchement par césarienne se déroule sans heurts et son petit bonhomme, prénommé Thibaut, est immédiatement placé sous oxygène. Le voilà sauvé. Mais la jeune maman est toujours en réanimation et est mise sous assistance respiratoire. Le calvaire ne fait, en réalité, que commencer. 

Un greffe des poumons envisagée

Toujours en détresse respiratoire, elle est replongée dans le coma. Un coma qui durera… un mois et demi. Durant cette période, les médecins ont même envisagé une greffe des poumons, finalement apparue comme inutile grâce un sursaut miraculeux de l’organisme. A son réveil, Jessica, couverte de drains et d’électrodes, le visage creusé, n’est plus que l’ombre d’elle-même. 

« Je culpabilise beaucoup »

Doucement mais sûrement, elle reprend du poil de la bête. Et ses garçons sont finalement autorisés à la voir mi-octobre.  « C’est horrible mais je ne pensais qu’à Théo. Je culpabilise beaucoup, il ne méritait pas ça. », confie-t-elle au Parisien.

Admise en pneumologie, la maman de Thibaut et Théo va désormais beaucoup mieux. Début novembre, elle a même enfin pu porter dans ses bras son petit dernier :« Là, je me suis sentie sa mère. Il me souriait comme s’il savait qui j’étais », conclut-elle.

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