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Covid-19 : des mesures mises en place pour un bon usage du paracétamol

Publié le par Hélène Bour

L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a mis en place des mesures afin de limiter le stockage de paracétamol. Car le mauvais usage de cet antalgique peut être nocif pour le foie, entre autres. Détails et rappel des précautions à prendre.

Depuis que le Premier Ministre a déconseillé l’usage d’anti-inflammatoires (AINS) en période d’épidémie de coronavirus, du fait de l’observation par des médecins d’une aggravation de l’infection chez des personnes sous AINS, beaucoup de Français se sont précipités dans les pharmacies afin de faire des stocks de paracétamol. Après tout, cet antalgique est conseillé en cas de fièvre, l’un des principaux symptômes de l’infection Covid-19.

Seulement voilà, il ne s’agit pas de faire n’importe quoi avec ce médicament disponible sans ordonnance, car une surdose de celui-ci peut entraîner de graves effets indésirables.

Dans un communiqué publié ce 17 mars, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), a “alerté sur la nécessité de ne pas prescrire, ni délivrer, ni stocker inutilement les médicaments à base de paracétamol”. L’Agence a donc décidé de restreindre la vente de paracétamol en pharmacie, et de la suspendre sur internet à compter de ce mercredi 18 mars. La vente sera limitée à une boîte par personne (500 mg ou 1 g) en l’absence de symptômes, et à deux boîtes en cas de fièvre ou de douleurs. En revanche, “lorsqu’un patient se présente avec une ordonnance de paracétamol”, les pharmaciens sont tenus d’honorer la quantité prescrite par le médecin, précise l’ANSM.

L’Agence rappelle que “les anti-inflammatoires (dont l’ibuprofène) peuvent masquer une infection et potentiellement avoir un effet aggravant dans certaines situations”. Pour autant, elle n’encourage pas les patients actuellement traités par anti-inflammatoires ou par corticoïdes à suspendre leur traitement, et encourage plutôt à se rapprocher de leur médecin si nécessaire.

Quant au paracétamol, l’ANSM souligne que ce médicament, “sûr et efficace” quand il est utilisé à bon escient, peut, en cas de surdosage, “entraîner des lésions graves du foie, irréversibles dans certains cas : la mauvaise utilisation du paracétamol est en effet la première cause de greffe hépatique d’origine médicamenteuse en France”. Par surdosage, elle entend ici un dosage inadapté, trop important par prise ou par jour, et le non-respect du délai minimum entre les prises.

L’ANSM a par ailleurs rappelé les règles de bon usage du paracétamol, à savoir :

  • prendre la dose la plus faible, le moins longtemps possible ;
  • respecter la dose maximale par prise, la dose maximale quotidienne, l’intervalle entre les prises et la durée maximale du traitement recommandée (3 jours en cas de fièvre, 5 en cas de douleurs, en l’absence d’ordonnance) ;
  • vérifier la présence éventuelle de paracétamol dans les autres médicaments, auquel cas la dose doit être diminuée d’autant.

Rappelons qu’en cas d’administration chez un enfant, la dose de paracétamol dépend de son poids : elle est d'environ 60 mg/kg par jour, à répartir en 4 ou 6 prises, soit environ 15 mg/kg toutes les 6 heures ou 10 mg/kg toutes les 4 heures.

Source : ANSM

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