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COVID-19 : comment limiter le risque de transmission en voiture ?

Publié le par Alexandra Bresson

Comment limiter les risques de transmission du Sars-Cov-2 quand on est en voiture ? Est-il préférable de fermer toutes les fenêtres et d’activer la climatisation ? Ou au contraire de les laisser ouvertes, toutes ou certaines ? Une étude fait le point et livre ses recommandations.

Une chose est sûre : la conduite dans une cabine fermée avec un co-passager peut présenter un risque important de transmission, que ce soit le Sars-Cov-2 ou d’autres maladies. Si vous vous trouvez dans une voiture avec quelqu'un qui ne fait pas partie de votre foyer, votre instinct sera peut-être de baisser votre vitre, que vous soyez le conducteur ou un passager à l'arrière. Mais des chercheurs de l'Université du Massachusetts à Amherst ont montré dans une récente étude publiée dans la revue « Science Advances » qu'ouvrir la vitre de la voiture la plus proche de soi n'est pas toujours la meilleure solution pour se protéger du coronavirus, ou de toute autre infection aéroportée.

Les chercheurs ont voulu déterminer s'il était possible d'établir un modèle de circulation d'air à l'intérieur d'une voiture, qui pourrait limiter le risque d'infection aéroportée pendant les trajets quotidiens. En se posant cette simple question : quelles fenêtres vaut-il mieux ouvrir ? « On imagine que les gens ouvrent instinctivement les fenêtres juste à côté d'eux lorsqu'ils roulent avec un co-passager pendant la pandémie. Ce n'est peut-être pas optimal, même si c'est mieux que de n'ouvrir aucune fenêtre. », explique l'auteur principal de l'étude le Pr Varghese Mathai. Les chercheurs ont conçu un modèle avec un conducteur et un passager assis à l'arrière de sorte que l'espacement soit optimal entre les occupants.

Quelles fenêtres vaut-il mieux ouvrir ?

« Les résultats pourraient fournir des mesures de réduction des risques de la COVID-19 pour les centaines personnes conduisant des voitures particulières ou prenant un taxi dans le monde entier. », soulignent-ils. Il s'avère que le fait que garder les fenêtres fermées tout en utilisant uniquement le mode « recirculation d'air » représente le scénario le plus risqué. A l'inverse, l'option la plus sûre consiste à ouvrir toutes les fenêtres. Mais les chercheurs ont aussi voulu savoir comment procéder en cas de jours d'hiver ou pluvieux : mieux vaut alors ouvrir les vitres arrière et avant sur les côtés pour créer un courant d'air qui « traverse » l'habitacle en raison de la pression de l’air extérieur quand le véhicule roule. 

Ainsi, dans le cas où toutes les fenêtres ne peuvent pas être laissées ouvertes, les chercheurs recommandent concrètement d'ouvrir la fenêtre avant du côté droit (le conducteur est côté gauche) et la fenêtre arrière du côté gauche (le passager est côté droit) pour mieux protéger les deux occupants des centaines de particules d'aérosol libérées avec chaque respiration humaine. « À notre grande surprise, les simulations ont montré un courant d'air qui agit comme une barrière entre le conducteur et le passager. », concluent les chercheurs. Ces derniers précisent cependant que ces astuces se font en complément, et non en remplacement du port d'un masque à l'intérieur de la voiture.

Ouvrir la fenêtre avant côté droit, et la fenêtre arrière côté gauche, semble être la solution la plus efficace pour se protéger de la transmission du virus.

Par ailleurs, les résultats de l'étude se limitent au mode de transmission aéroporté du coronavirus tandis que le modèle de simulation informatique était basé sur l'extérieur d'une Toyota Prius conduite à environ 80 km/h. En effet, si un contact étroit avec une personne malade est le principal mode de transmission de la maladie, les personnes porteuses du virus peuvent aussi laisser des gouttelettes infectieuses lorsqu’elles éternuent, toussent ou touchent des objets ou surfaces, comme les tables, les poignées de porte et les rampes. On peut alors être infecté par le virus par contact indirect si l’on touche ces surfaces contaminées puisque l’on se touche le nez ou la bouche avant de s’être lavé les mains. 

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