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Couvre-feux et confinements : une cause de divorce pour les couples ?

Publié le par Véronique Bertrand

Les couvre-feux et les trois confinements imposés depuis mars 2020 aux Français en raison de la pandémie de Covid-19 ont ébranlé les couples. Cela les conduira-t-il jusqu’à la rupture ? Peut-être dans certaines tranches de la population d’après cette étude.

Le site de préparation au mariage Yeswebloom.com a mené une étude avec l’Ifop pour connaître l’impact des confinements et couvre-feux successifs sur les couples.

Depuis la pandémie de Covid-19, et le premier confinement imposé en mars 2020, 27 % des personnes en couple, parmi les 3 000 interrogées, âgées entre 18 et 69 ans, admettent avoir eu envie de rompre avec leur conjoint lors des différents confinements.

Quels couples sont les plus touchés ?

Cette envie de rupture se retrouve plus particulièrement dans trois types de population :

- Les jeunes couples de moins de 30 ans : 50 % l’ont exprimée contre 14 % seulement chez les plus de 60 ans.

- Les couples précaires économiquement : concernant les hommes, 46 % de ceux ayant un salaire net par individu inférieur à 900 euros par mois, contre 21 % de ceux gagnant plus de 2500 euros, ont pensé à se séparer de leur partenaire.

- Les Français vivant dans les grandes villes : ce chiffre atteint 32 % pour l’agglomération parisienne.

Pourquoi veulent-ils rompre ?

Les raisons sont différentes chez les femmes et chez les hommes. Les premières évoquent en priorité le manque de communication (70 %), puis la mésentente sexuelle (64 %). Les seconds, eux, donnent comme première raison les différences de besoin sexuel (67 %) puis le manque de communication (66 %). Hommes et Femmes citent à 59 % le stress lié au travail comme un facteur de détérioration du couple. Enfin, 53 % ont trouvé que la présence d’enfants n’a pas aidé à l’équilibre du couple lors des confinements en famille !

Qui a rompu ?

Les Français peuvent parler de séparation, de rupture. Mais dans la réalité, entre mars 2020 et aujourd’hui, 89 % d’entre eux sont toujours dans la même situation conjugale ! Ce sont les jeunes générations qui connaissent plus de changements. 20 % des moins de 25 ans ne sont plus dans la même situation amoureuse que celle dans laquelle ils étaient il y a 18 mois. 7 % sont seuls alors qu’ils étaient en couple, 7 % se sont mis en couple, et 6 % ont un partenaire différent. 

Des ruptures après la crise

Certaines personnes gardent cette idée de rompre en tête, mais préfèrent attendre la fin de la crise. « L’absence de passage à l’acte est symptomatique d’un certain attentisme, somme toute classique en période de crise », atteste François Kraus, directeur du pôle « Genre, sexualités et santé sexuelle » de l’Ifop. C’est le cas pour 12 % des participants en couple à l’enquête : ils souhaitent prendre leur distance avec leur partenaire après la crise, dont 4 % définitivement.

Cette envie de rompre est plus forte chez les femmes et les hommes qui se sentent physiquement avantagés. Cela concerne 30 % d’entre eux contre seulement 13 % chez celles et ceux qui ne se trouvent pas bien physiquement.

Un « divorce boom » nous attend donc peut-être en France, une fois débarrassés du Covid-19 !

«Étude Ifop pour YesWebloom.com réalisée par questionnaire auto-administré en ligne 7 au 10 mai 2021 auprès d’un échantillon de 3 003 personnes, représentatif de la population âgée de 18 à 69 ans résidant en France métropolitaine»