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Couple : attention à cette IST de plus en plus résistante aux antibiotiques !

Publié le par Véronique Bertrand

Au Royaume-Uni, les mycoplasmes urogénitaux touchent plus de 500 000 personnes ! Et en France, cette infection sexuellement transmissible est-elle présente ? Comment la reconnaître ? Comment la traiter et surtout l’éviter ? On fait le point.

L’infection à mycoplasmes urogénitaux (Mycoplasma genitalium) ou MG est peu connue. Pourtant, elle circule en France ! Santé Publique France mène actuellement une étude : PrévIST, destinée à déterminer sa prévalence. On estime que cette dernière toucherait entre 1 et 3 % de la population, principalement des jeunes adultes. Au Royaume-Uni, elle toucherait plus de 500.000 personnes. Cette IST est 100 % sexuellement transmissible. « Elle ressemble à l’infection à chlamydia trachomatis, beaucoup plus fréquente », comme l’a expliqué à nos confrères de 20 Minutes, le Pr Cécile Bébéar, cheffe du service de bactériologie du CHU de Bordeaux, directrice du Centre national de référence des IST bactériennes et spécialiste des infections à mycoplasma genitalium.

Chez l’homme, l’infection à mycoplasmes urogénitaux peut ne donner aucun symptôme, ou se traduire par une inflammation de l’urètre (une urétrite). Chez la femme, l’infection est difficile à détecter. Quant aux séquelles à long terme de cette infection sexuellement transmissible, elles sont mal connues. « Il est possible que cela cause parfois des cas de salpingite, avec potentiellement des effets pouvant affecter la fertilité », a expliqué le Pr Béabar à nos confrères de 20 Minutes.

IST : comment se protéger de l’infection à mycoplasmes urogénitaux ?

Le Pr Bébéar précise que « se protéger avec un préservatif reste la protection la plus efficace. » Si la Pr Bébéar insiste sur le préservatif, c’est parce que cette infection à mycoplasmes urogénitaux résiste aux antibiotiques : « MG présente en France un taux de résistance d’environ 30 % au traitement par macrolides, une famille d’antibiotiques à laquelle appartient l’azithromycine, le traitement de première intention de cette infection. »

Le Pr Bébéar explique la raison de la résistance aux antibiotiques de la manière suivante : « Parce qu’on a traité beaucoup de cas de chlamydia avec ce médicament, considéré pour cette infection comme un traitement minute. Malheureusement, cela a sélectionné des bactéries résistantes dont MG. » Le dépistage de MG devrait s’améliorer rapidement. Il n’est pas, pour l’heure, rembourser par la Sécurité sociale. Pour traiter cette infection, certains pays recommandent d’utiliser la doxycycline. Le plus sûr reste encore de sortir couvert !