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Contraception : un nouvel outil pour aider les femmes à mieux la choisir

Publié le par Alexandra Bresson

Pour renforcer l’information concernant la contraception auprès des femmes, l'agence Santé Publique France a décidé d'étoffer son site choisirsacontraception.fr, avec un nouvel outil permettant à ses utilisatrices de se renseigner de manière plus personnelle grâce à un ensemble de questions. Avec à la clé la possibilité de savoir quel contraceptif correspond le mieux à chacune.

Pilule, implant, stérilet hormonal ou au cuivre, anneau vaginal... quelle contraception me convient le mieux ? Pour les femmes qui se posent cette question, l'agence Santé Publique France met à disposition le site choisirsacontraception.fr, qui traite de tous les aspects liés à la contraception, de manière simple et pédagogique. Celle-ci propose désormais, au-delà de ce site de référence, un nouvel outil validé par les professionnels de santé pour fournir une information personnalisée sur la contraception. Son but : informer sur les différentes méthodes existantes et leurs adéquations par rapport aux attentes de chaque femme, et diffuser les informations déjà présentes sur le site sous une forme nouvelle.

Conçu pour être consulté sur mobile, celui-ci demande de répondre des questions organisées en trois parties : « Moi » (sexe, âge, nombre de partenaires, méthodes de contraception déjà utilisées), « Mes préférences » (en termes d’efficacité, de régularité et modalité de prise) et « Ma santé » (antécédents médicaux personnels et familiaux, prise de médicaments, consommation de tabac...). Une fois le questionnaire terminé, l’outil classe les contraceptifs selon trois catégories, à savoir « les plus adaptés », « les possibles » ou « les contre-indiqués probables ». Enfin, pour chaque moyen de contraception, les points positifs et négatifs sont expliqués, et un renvoi vers la fiche descriptive sur le site est disponible.

Testé et approuvé par les utilisatrices

« Nous avons souhaité développer cet outil pour synthétiser l’information particulièrement riche du site et en faciliter l’accès. Cela permettra aux femmes de mieux préparer leur consultation de contraception. », explique Delphine Rahib, chargée d’études à l’unité santé sexuelle à Santé publique France. L'agence fait savoir qu'il s’appuie sur les dernières recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS) en matière de contraception, et est complété par les recommandations des sociétés savantes prescriptrices. L'outil a par ailleurs été testé auprès de 2 614 femmes qui souhaitaient changer de contraceptif, démarrer une contraception ou qui n’étaient pas satisfaites de leur contraception.

Les résultats de l'évaluation ont montré que les utilisatrices ont considéré que le questionnaire était compréhensible (99%), facile à remplir (98%) et utile pour se poser des questions (97%). « Parmi celles l'ayant testé en avant-première, 87% se sont vues proposer des méthodes de contraception auxquelles elles n’avaient pas pensé », souligne l'agence, qui précise que les résultats sont téléchargeables gratuitement. Un support qui pourra être utilisé avec son médecin lors d’une consultation. « Grâce à cet outil, les femmes seront préparées aux questions qui vont leur être posées lors de celle-ci », détaille Nicolas Dutriaux, du Collège National des Sages-Femmes de France, qui a participé à son élaboration.

La pilule reste le contraceptif le plus utilisé

Celui-ci ajoute : « Il va permettre de s’assurer que la patiente a bien compris les tenants et les aboutissants des différents moyens de contraception (les effets secondaires par exemple), de vérifier les contre-indications éventuelles, et d’en finir avec certains préjugés qui persistent encore. » En France, deux grossesses non prévues sur trois surviennent alors que la femme déclare utiliser un contraceptif. Son choix doit donc correspondre au mode de vie, aux habitudes et aux conditions de santé de la personne qui l’utilise, afin de maximiser son efficacité. « Permettre à chaque femme de trouver la méthode de contraception qui lui convient le mieux est la garantie d’une efficacité maximale », note l'agence.

Ses enquêtes dans ce domaine indiquent que depuis 2010, les pratiques contraceptives évoluent. Notamment suite à la crise des pilules de 3e et 4e génération en 2012 : un débat qui s'est traduit par une baisse de l’utilisation de la pilule contraceptive et un report vers le dispositif intra-utérin et le préservatif. Mais ces évolutions ont peu modifié le schéma contraceptif classique. « La vie sexuelle débute avec le préservatif, remplacé par la pilule lorsque l’activité sexuelle devient régulière, puis par le DIU une fois le nombre d’enfants désirés atteint. », conclut Santé Publique France. Et parce que la contraception n’est pas qu'une affaire de femme, elle travaille à l’adaptation d’un questionnaire pour les hommes.

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