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Contraception : un nouveau patch appliqué 5 secondes et efficace plus d'un mois

Publié le par Hélène Bour

Des chercheurs américains rapportent avoir mis au point un patch contraceptif doté de micro-aiguilles permettant aux femmes de s’auto-administrer une contraception en quelques secondes, à la manière d’un vaccin.

En matière de contraception, ce n’est pas le choix qui manque, entre la pilule classique, la pilule minidosée, le patch, l’implant, l’anneau vaginal, le préservatif, le diaphragme, le stérilet (ou dispositif intra-utérin, DIU). Malgré tout, certaines femmes peinent à trouver la solution qui leur convient, voire même à se procurer une contraception quelle qu’elle soit. D’autant que les contraceptifs de longue durée comme le stérilet ou l’implant nécessitent l’intervention d’un professionnel de santé.

Aussi de nombreux chercheurs travaillent-ils à simplifier au maximum la pression contraceptive chez les femmes. Des chercheurs américains de l’Institut de technologie de Georgie, à Atlanta, rapportent avoir mis au point un patch contraceptif qui s’auto-administre, grâce à des micro-aiguilles. En cinq secondes, le produit est diffusé dans le corps, et agirait pendant au moins un mois.

Le dispositif a déjà été testé avec succès pour l’administration indolore de vaccin, et a ici été transposé à la contraception.

Lorsque le patch est appliqué pendant plusieurs secondes, les aiguilles microscopiques se cassent et restent sous la surface de la peau, où des polymères biodégradables libèrent lentement le médicament contraceptif (ici, du lévonorgestrel, un progestatif de synthèse déjà utilisé dans certaines pilules), au fil du temps. Conçu à l'origine pour être utilisé dans les régions du monde où l'accès aux soins de santé est limité, le contraceptif à micro-aiguilles pourrait également être utile dans les plannings familiaux, notent les scientifiques.

Il y a beaucoup d'intérêt à fournir plus d'options en termes de contraceptifs à longue durée d'action”, a déclaré Mark Prausnitz, professeur à la faculté de génie chimique et biomoléculaire du Georgia Institute of Technology et co-auteur de l’étude présentant le dispositif, parue dans la revue ‘Nature Biomedical Engineering’. “Notre but, c’est que les femmes puissent s'auto-administrer des contraceptifs à action prolongée avec ce patch à micro-aiguilles, qui serait appliqué sur la peau pendant cinq secondes une fois par mois.

En attendant de tester leur prototype en conditions réelles, en vue d'une commercialisation, les chercheurs tentent de savoir s’il serait possible de faire en sorte qu’un seul patch contienne suffisamment d'hormones pour fournir une contraception pendant six mois. De quoi permettre aux femmes qui le souhaitent de s’assurer un contrôle discret de leur fécondité sur la durée et d’éviter les grossesses non désirées, ce qui n’est pas une mince affaire dans les pays en voie de développement, où les conditions sanitaires sont encore médiocres.

Source : Science Daily

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