A Arras, il n'y a pas de différence entre les mères et les pères. Si ces premières bénéficient d'un congé post-accouchement de 10 semaines, la ville d'Arras a décidé qu'il en serait de même pour les papas.
Ces derniers bénéficient déjà, depuis le 1er juillet 2021, d'un congé paternité de 25 jours calendaires pour un premier ou deuxième enfant et de 32 jours pour la naissance d'un troisième enfant.
Le papa doit prendre obligatoirement 4 jours après le congé de naissance qui est de 3 jours, puis dans un second temps 21 jours calendaires à prendre en une fois ou en deux fois maximum. Chacune de ces périodes de congés doit avoir une durée minimum de 5 jours.
Le congé paternité doit être pris dans les six mois suivants la naissance, sauf en cas d'hospitalisation du nourrisson ou du décès de la mère. La demande de congé paternité doit être faite, par oral ou par écrit, un mois avant son démarrage.
Six semaines de plus !
L'équipe municipale d'Arras va encore plus loin ! L'ensemble des élus, qu'ils soient de la majorité ou de l'opposition, viennent de créer et d'adopter, en début de semaine, le 'congé de coparentalité'.
Ce congé pourra être pris intégralement dans la continuité du congé de naissance, ou être partagé en deux fois : 4 semaines puis 2 semaines à l'issue du congé maternité. Arras est la deuxième ville de France à proposer ce congé aux pères de familles. La première étant Lyon.
Peu d'adeptes du congé paternité
Ce congé de coparentalité va t'il fonctionner ? Pas sûr. Comme l'explique Théo Lobry, conseiller délégué à l'égalité hommes-femmes : « Aujourd'hui, il y a 30 % de non-recours au congé paternité chez nos agents. »
Mais pourquoi les papas ne souhaitent pas le prendre, profiter de leur nouveau-né, apprendre à le découvrir, à partager avec lui, mais aussi à soulager la maman pour éviter les tensions ? Alexandre Cousin, l'élu d'opposition Arras Ecologie souhaite la réalisation d'un sondage pour en comprendre les raisons.