Est-ce en vue d'un possible remaniement que Marlène Schiappa avance ses pions ? Ce dimanche 7 juin 2020, dans les colonnes du “Parisien”, la secrétaire d’Etat chargée de l’Egalité femmes-hommes a fait plusieurs propositions en faveur de la famille. Elle évoque notamment un sujet souvent mis sur la table, mais jamais voté : le congé paternité. La ministre souhaite qu'il soit allongé "à un mois comme l'ont fait spontanément 300 entreprises françaises". "En trois générations, les femmes ont conquis le droit d'aller travailler sans demander l'autorisation. Et s'il restait à conquérir le droit pour les hommes de se consacrer à leur foyer ?", poursuit-elle. Il s'agirait également d'un congé paternité obligatoire, afin que les hommes ne soient pas pénalisés en le prenant. Pour rappel, la loi donne droit aujourd'hui à onze jours de congé aux pères, contre seize semaines pour les mères. Alors que la maternité est un frein avéré à la carrière des femmes, des études montrent que le recours au congé paternité pourrait rééquilibrer la balance.
Marlène Schiappa propose également la création d'un congé “parent malade”, à l'image du congé “enfant malade” déjà existant. « Vous êtes encore actif, vous avez besoin de trois jours pour vous occuper de vos parents âgés… De la même façon, pourquoi ne pas créer un congé jeunes grands-parents, pour permettre de rendre visite à son petit-enfant à la naissance ? Ouvrir ces droits aux familles recomposées ? Ce débat doit être ouvert », lance la secrétaire d’Etat chargée de l’Egalité femmes-hommes. « Aujourd'hui, une femme devient grand-mère en moyenne autour de 54 ans. Beaucoup de grands-parents sont encore actifs ! On a vu pendant le confinement à quel point leur rôle est crucial », constate-t-elle, mettant en avant l'importance de repenser les congés familiaux. Emmanuel Macron y sera-t-il sensible ?
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