On en sait désormais plus sur le futur « congé de naissance », annoncé par Emmanuel Macron lors de sa conférence de presse du 16 janvier dernier, et qui remplacera donc le congé parental, aujourd’hui hui peu utilisé. Déjà, le lendemain de l’intervention du Président de la République, Aurore Bergé, ministre de l’Egalité entre les femmes et les hommes avait évoqué sa durée sur Sud Radio : « Quand vous cumulez congés paternité (28 jours, NDLR) et maternité (16 semaines, soit quatre mois environ, NDLR), et que vous ajoutez ce nouveau congé qui sera créé, ça fera à peu près six mois par parent ». Restait à connaître le point probablement le plus important : le montant qui sera versé aux parents.
"Une logique d’indemnités journalières, indexées sur le salaire "
L’an dernier, lors des concertations avec les partenaires sociaux sur la réforme du congé parental, l’idée la plus prégnante était de verser une indemnité correspondant à 50% du salaire du bénéficiaire. Une tendance confirmée par Matignon, interrogé sur le sujet ce mercredi 6 mars, lors d’un échange avec la presse organisé à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes. Selon Capital.fr, l’exécutif a ainsi expliqué qu’il s’agit bien d’une « piste qui tient la route ». « Effectivement, l’idée est de sortir de la logique de prestation familiale avec le même montant pour tous (428,71 euros par mois au maximum aujourd’hui, NDLR) et d’entrer dans une logique d’indemnités journalières, indexées sur le salaire », a poursuivi Matignon. Le gouvernement aurait cependant prévu pour cette indemnité un plafond de 1 800 euros par mois, sachant qu’elle est prise en charge par la Sécurité sociale mais qu’elle pourrait être complétée par l’employeur pour atteindre 100% de la rémunération.
Il faudra cependant encore patienter pour que ce congé de naissance soit mis en place. « Tous les paramètres du congé de naissance ont encore vocation à être concertés jusqu’à son inscription dans la loi », a ainsi expliqué le cabinet de Gabriel Attal. Une inscription dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2025 qui sera examiné à l’automne prochain au Parlement. Encore quelques mois à attendre donc.
