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Charlotte, 30 ans : pourquoi j’ai décidé de ne pas allaiter mon enfant

Publié le par Mathilde Saez

Cette semaine dans « L’Express Style », une future maman explique son choix de ne pas allaiter son bébé.

Quand elle est tombée enceinte de son premier enfant, Charlotte a rapidement décidé qu’elle allaiterait son enfant. Une décision qui a surpris sa famille car, pour des raisons diverses, ni sa grand-mère, ni sa mère, ni sa sœur, n’ont allaité. Mais les différentes lectures de Charlotte l’ont confortée dans son choix : « Je me suis dit que la nature m'offrait la possibilité de nourrir un autre être, mon bébé, et qu'il serait dommage de ne pas tenter l'expérience. »

Des discours culpabilisants

Mais quelques semaines de vacances ont suffi à la faire changer d’avis… « Les proches et les amies d'enfance, dans leurs tentatives de m'encourager toujours plus à allaiter, m'ont en fait découragée. (…) Je ne me reconnaissais pas dans cette idée que, pour être une "bonne" mère, il fallait nécessairement donner le sein à son bébé. » Charlotte explique avoir eu du mal à entendre les discours culpabilisants de nombreuses personnes pro-allaitement.

Finalement, Charlotte en est arrivée à la conclusion suivante : « J'ai lu quelque part que quand on a envie d'allaiter, on ne se pose pas la question, on le "sent". Eh bien, je le "sentais" de moins en moins. D'ailleurs, quand je me suis autorisée à dire "Je ne veux pas allaiter", ça a été un vrai soulagement. Depuis, je n'ai plus de doute. »

La peur d'une relation fusionnelle

D’autant plus qu’entre-temps, la jeune femme a commencé à trouver le temps de la grossesse un peu long. « Je n'ai pas envie d'assumer pendant encore plusieurs mois tous les sacrifices que la grossesse implique, sur le plan alimentaire par exemple. » De plus, si beaucoup de femmes peuvent être attirées par la relation exclusive que crée l’allaitement avec leur bébé, ça n’est pas le cas pour Charlotte : « Je n'ai pas envie de m'enfermer dans une bulle avec mon bébé. (…) Déléguer la tâche du biberon, c'est aussi passer le relais. Après des mois à avoir été la seule à ressentir physiquement cette grossesse, j'ai hâte de partager cette expérience avec ma famille et mes amis, mais surtout avec mon mari. »

Charlotte se dit qu’en partageant tout de suite les tâches avec le papa, elle évitera que la charge mentale ne pèse que sur ses épaules. Mais Charlotte sait aussi que l’arrivée de son bébé peut à nouveau tout bouleverser dans ses certitudes : « Après tout, je n'ai pas accouché et je ne mesure pas encore l'effet des hormones. Peut-être que cette fameuse envie de fusion viendra à la naissance ? » Le tout est de savoir s’écouter sans se forcer, ni se culpabiliser.

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