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Champignons : le nombre d'intoxications est en hausse, comment éviter tout risque ?

Publié le par Alexandra Bresson

Face à la forte augmentation du nombre de cas graves d’intoxications liés à la consommation de champignons, des agences sanitaires font part de leur mise en garde aux amateurs de cueillette et rappellent les bonnes pratiques à respecter.

Avec l'arrivée de l'automne, les conditions météorologiques plus fraîches et humides favorisent la pousse de champignons. C'est aussi pour cette raison que cette période de l'année est actuellement marquée par une forte augmentation du nombre de cas graves d’intoxications liés à leur consommation, et signalés aux centres antipoison et de toxicovigilance, mettent en garde l’Anses* et la Direction générale de la Santé (DGS). Le ministère de la Santé fait savoir que depuis le début de la surveillance, début juillet, 32 cas graves d’intoxications par des champignons ont déjà été rapportés sur 1 179 cas signalés, alors que la moyenne annuelle observée est d’une vingtaine de cas graves.

Les conséquences sur la santé de ce type d’intoxications peuvent être graves (troubles digestifs sévères, atteintes du foie), voire mortelles. En effet, sur les 32 cas, 20 correspondent à un « syndrome phalloïdien », caractérisé par des signes digestifs survenant 10 heures à 12 heures après la consommation de champignons, et qui peut être à l’origine d’une atteinte hépatique mortelle en l’absence de traitement. « Parmi ces 20 cas, deux ont nécessité une greffe hépatique et un troisième cas est décédé », ajoute le ministère. L'Anses précise pour sa part que ces intoxications résultent, dans la majorité des cas, d’une confusion avec des champignons comestibles. D’où l’importance d’être très vigilant.

Faire identifier les champignons par un spécialiste

C'est pourquoi, face à ces cas qui se renouvellent et perdurent chaque année, ces deux autorités de santé recommandent en premier lieu de ne ramasser que les champignons déjà parfaitement connus : certains champignons vénéneux hautement toxiques ressemblent beaucoup aux espèces comestibles. En priorité, et en cas de doute, il est indispensable de faire identifier sa récolte par un spécialiste (pharmacien, mycologue…) avant toute consommation, certaines intoxications pouvant donc s’avérer mortelles. Un réflexe utile : photographier la cueillette avant cuisson, car la photo sera utile au pharmacien ou au médecin du centre antipoison en cas d’intoxication pour décider du traitement adéquat.

L'Anses recommande également de cueillir uniquement les spécimens en bon état, et d'en prélever la totalité (pied et chapeau) afin d’en permettre l’identification, de les conserver à part au réfrigérateur, de les consommer dans les deux jours qui suivent (jamais crus). Et enfin, de ne jamais proposer de champignons cueillis à de jeunes enfants. En cas d’apparition de symptômes (diarrhées, nausées, vomissements, tremblements, vertiges, troubles de la vue), appelez immédiatement le 15, ou le centre antipoison de la région. « Il est utile de noter les heures du dernier repas, l’heure de survenue des premiers signes et de conserver les restes de la cueillette pour identification », conclut l'Anses.

*Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail

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